Claude Chabrol
de Michel Pascal

critiqué par Veneziano, le 27 septembre 2015
(Paris - 47 ans)


La note:  étoiles
Une belle analyse filmographique
Claude Chabrol est devenu l'un des piliers du cinéma de la Nouvelle vague, après avoir été... critique, et pas n'importe où, aux Cahiers du cinéma, comme François Truffaut, Bernadette Lafont ayant tourné au début de leur carrière à tous deux. Cet ouvrage retrace sa filmographie, deux ans après sa mort. Les films sont classés chronologiquement, et regroupés dans des périodes, une bleue et une rouge étant distinguées. Chaque film est présenté dans la généralité de son objet, les critiques de la presse écrite sorties à l'époque suivant le propos liminaire. Elles permettent de se faire une idée des qualités et défauts intrinsèques de chacun, sur un plan général, voire technique, en sus de l'opinion forgée en ayant vu les oeuvres.
L'ouvrage se termine par des témoignages et des documents divers consacrés au cinéastes, éclairant sa personnalité.

Son oeuvre est consacrée à la bourgeoisie de province, à sa méchanceté supposée, le ton est souvent ironique, la narration assez lente. Il est souvent comparé à Balzac pour les thèmes abordés. Il a néanmoins adapté Madame Bovary, dans une belle version filmée, bien que l'appréciation en ait été nuancée. Il a composé une série policière de téléfilms, dont le protagoniste est l'Inspecteur Lavardin, interprété par Jean Poiret.
J'apprécie son humour, son analyse psychologique, son sens de la réplique. On sent que tout est écrit au cordeau, et c'est ce qui ressort des témoignages.

Ce livre est richement illustré de photos. Sa présentation est claire. Il permet de se faire une idée précise de chaque film, et de son oeuvre de manière générale. Il est donc richement à recommander.