Le Vent des Errances
de Marco Troussier

critiqué par Cristina21, le 4 octobre 2015
( - 50 ans)


La note:  étoiles
Les amateurs d'escalade et de base jump apprécieront pour les lieux et ses sports-là
Un BASE Jumper est retrouvé mort au fond des gorges du Verdon. Son parachute ne s'est pas ouvert et il s'est écrasé sur un gros rocher. Tout porte à croire qu'il s'agit d'un banal accident, d'un saut qui a mal tourné. Pourtant un détail étrange retient l'attention de Louise Wittgenstein, enquêtrice au commissariat de la petite ville de Castellane : sur la voiture de l'homme volant, encore garée sur le parking du belvédère de l'Escalès, toutes les empreintes ont été effacées et les clefs sont restées sur le contact. La piste criminelle peut-elle vraiment être écartée ?
Le Vent des Errances est le premier roman de Marco Troussier. Après Abécédaire de l'Escalade, ouvrage paru en 2012 dans lequel il questionne le lecteur sur les nombreuses facettes de l'escalade tout en apportant ses propres réponses, Marco nous livre ici un polar surprenant et haletant, un cocktail explosif à base de BASE Jump, escalade, jazz, logique et suspense dans le cadre grandiose des gorges du Verdon.

Pour cette enquête menée dans le milieu de l’escalade et du base jump, Marco Troussier nous emmène dans les gorges du Verdon, avec de si belles descriptions des lieux et de la région que l’on pourrait s’y croire. Tout au long des pages, on ressent la passion de l’auteur pour cet environnement et ses sports-là qu’il observe depuis une trentaine d’années, étant guide de Haute Montagne, ancien professeur de l’Ecole Nationale de Ski et d’Alpinisme à Chamonix, grimpeur lui-même et déjà auteur de récits et d’un livre liés à l’escalade.
Malgré une écriture fluide et une belle plume, mon avis est mitigé. J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire car la première moitié du livre (roman de 250 pages) manque de rythme et durant les 100 premières pages, je me suis demandée pourquoi nous raconte-t-il le passé de cette personne (qui pour moi n’a pas de rapport avec l’histoire en question), pourquoi accentuer autant sur des références politiques et surtout quand est-ce que l’enquête commence. De plus, même si les allers-retours présent-passé ne me posent pas de problème, je trouve que cela est un peu gênant quand les paragraphes se succèdent dans le même chapitre. Même si je n’ai apprécié que la seconde partie du livre, où enfin l’enquête devient intéressante, la lecture n’a pas été désagréable.
J’ai lu sur le site de son éditeur que la prochaine aventure de Louise était en cours d’écriture, peut-être que celle-ci sera plus aboutie…