Zéro pour l'éternité Vol.5
de Naoki Hyakuta, Sōichi Moto (Dessin)

critiqué par Fanou03, le 3 décembre 2015
(* - 49 ans)


La note:  étoiles
Le "Zéro", modèle 21 et modèle 52
Suite à la rencontre un peu particulière avec Kozian Kageura, ancien Yakuza, qui vouait une haine féroce à Kyuzô Myabe, Kentarô et Keiki font la connaissance d’un vétéran de l’armée qui était télégraphiste sur la base aérienne où a décollé pour la dernière fois, dans le cadre d’une mission suicide, Kyuzô Myabe. Il va leur faire d’incroyables révélations...

L’enquête de Kentarô touche à sa fin, la boucle va être bouclée, grâce à un procédé qu’on trouvera crédible ou pas, mais qui a le mérite de donner beaucoup de cohésion à la série et à cet épisode en particulier. Les derniers moments de la guerre, l’évocation de la mort de Kyuzô Myabe, la vie, difficile, au Japon, après la capitulation, sont très émouvants, voir poignants. Le graphisme de Sōichi Moto est décidément de très bonne qualité, en particulier sur les batailles aériennes. Le récit se densifie, de par les témoignages croisés de plusieurs vétérans, qui donnent un point de vue à chaque fois complémentaire sur Kyuzô Myabe.

La série pourtant à mon sens n’est pas une entière réussite. Sur ce sujet sensible et délicat, je suis personnellement resté sur ma faim quant au traitement que fait le scénario sur les kamikazes et leur motivation. La psychologie de Kyuzô Myabe ne m’a pas non plus entièrement convaincu. Il n’en reste pas moins que la vision japonaise du conflit permet de se décentrer pour une fois de notre perception habituelle et que le manga, de par son faible nombre de volumes formant la série et sa facture assez classique, est d’un accès facile même à ceux ne lisant pas traditionnellement ce genre de production.