Les derniers jours de nos pères de Joël Dicker
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Le courage de la résistance
Paul-Emile, surnommé Pal, s'engage dans le SOE (Special Operations Executive) en 1941 pour servir son pays. Ce service recrute des agents en Europe occupée et les entraîne en Grande-Bretagne pour ensuite les renvoyer dans leur pays effectuer des missions secrètes de "renseignements, sabotage, attentats, propagande et formation de réseaux". Son plus grand sacrifice est de quitter son père et de le laisser seul à Paris, sans pouvoir lui donner de nouvelles. En échange, il se crée une deuxième famille au sein des recrues et tombe également amoureux de Laura, stagiaire anglaise dans le SOE. Après la formation ardue, vient le temps des opérations, la peur, les retrouvailles par intermittence où l'on compte les morts.
L'auteur nous invite à une réflexion sur la guerre et comment elle transforme les hommes. Il décrit un monde en subtilités où personne n'est tout blanc ou tout noir. Ses personnages, décrits avec finesse nous sont rendus attachants avec leurs forces et leurs faiblesses.
Les éditions
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Les derniers jours de nos pères [Texte imprimé], roman Joël Dicker
de Dicker, Joël
Éd. de Fallois / De Fallois poche
ISBN : 9782877068963 ; 8,20 € ; 11/03/2015 ; 456 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (5)
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Coup d'essai dans l'eau
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 19 juin 2023
Il ne me restait plus qu'à lire ce roman-ci, son premier publié, la même année que son second, mais qui a été écrit quelques années avant sa publication (je parle du premier). Roman de guerre écrit un peu dans le style reportage/documentaire, c'est un roman court (450 pages en poche ; comparé aux cinq romans qui suivront, c'est vraiment petit, et ça se voit, physiquement, quand on place le livre à côté des autres de l'auteur !) et heureusement, car mon Dieu que c'est pesant ! Style mièvre et désuet, première partie gonflante avec ses répétitions à outrance (un paragraphe pour chaque personnage, et il y en a 11 au départ, quand on se tape ce genre de descriptif plusieurs fois sur un total de 130 pages - longueur de la première partie - , ça coince), dialogues ratés, et on sent bien que si Dicker veut bien faire, il ne maîtrise pas cette période qu'il n'a pas connue, étant né en 1985. Son éditeur, d'ailleurs, à la base, refusera de le publier, avant de changer d'avis. Le roman sera un bide commercial monumental, s'il n'y avait eu que ce roman, personne n'aurait entendu parler de Dicker.
Ca aurait été dommage vu les romans qu'il a publié par la suite. Pour ce qui est de ce roman de guerre et de résistance, certes on a de bons moments, assez émouvants (la relation entre le père de Pal et l'Allemand, le pourquoi de leur relation d'amitié), mais c'est rempli de clichés, de dialogues insipides, de longueurs. Vraiment pas bon.
A pleurer
Critique de Julian (, Inscrit le 28 janvier 2023, 30 ans) - 28 janvier 2023
Pour la faire courte: ce livre m'a fait monter les larmes. J'ai hâte que les années passent pour que je l'oublie un peu et que je puisse le lire à nouveau tant il m'a plongé dans les services secrets britanniques au temps de la seconde guerre mondiale avec les protagonistes du romans. Je me suis senti proche de ces héros dont on ne sait que peu de choses sur ce qu'ils étaient avant le conflit, ce qui je trouve est tout à fait cohérent avec le fond de cette histoire: peu importe qui vous êtes, qui nous sommes, si ce n'est pas vous, nous qui prenons les armes pour défendre les Hommes, qui le fera?
Nous sommes sur un fil tout au long du livre avec d'un côté l'espoir que tout se passe bien pour ces protagonistes auxquels nous nous attachons et de l'autre la quasi-certitude que tous ne pourront pas revenir vivant de la guerre. L'espoir qui pousse nos héros à retourner en mission mettre leurs vies en péril pour sauver les Hommes et "le monde libre", l'espoir qui pousse le lecteur à tourner les pages. (Et qui m'a personnellement poussé à me coucher bien trop tard quelques nuit d'affilées)
Habituellement les récits tragiques dans lesquels viennent s'inviter des romances me déplaisent car elles sont jouées d'avance, vues et revues. Pourtant même si ici encore la fin ne surprends pas vraiment le lecteur, la façon dont tout va se jouer est trop authentique pour ne pas l'aimer.
En somme ce livre est tout ce que peut vous offrir Joël Dicker: des heures d'immersion et de plaisir.
Lu comme un documentaire
Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 7 novembre 2020
Ceci est d'autant plus vrai dans le premier tiers qui retrace dans le détail le parcours sélectif des volontaires souhaitant intégrer les services secrets britanniques.
En revanche, les personnages sont réellement attachants et c'est avec plaisir que l'on suit leurs périlleuses aventures respectives.
Ces derniers jours ne valent pas Harry Quebert
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 12 septembre 2016
Un premier roman et une moins belle réalisation aussi. Autant « La vérité sur l’affaire Harry Quebert » pouvait étourdir par la virtuosité de sa conception et les imbrications complexes dans le temps du récit, autant « Les derniers jours de nos pères » est linéaire, et presque davantage une œuvre sur la Résistance », romancée mais dont on sent les travaux de recherche et de documentation qui ont été effectués en amont pour coller à la vérité historique.
Du coup l’aspect roman, histoire racontée, passe au second plan, derrière la visible véracité historique recherchée.
Plus que de la Résistance proprement dite c’est d’une branche de celle-ci dont il est question ; le « so british » S.O.E. (Special Operations Executive), unité de renseignement formée en Angleterre durant la Seconde Guerre mondiale pour recruter puis former des nationaux des pays occupés par l’Allemagne nazie afin d’aller faire du renseignement sur place et servir de liaison avec la Résistance locale. C’est bien du S.O.E. dont il est question, et notamment de sa branche France, ou francophone.
C’est dans ce cadre que le Parisien Paul-Emile, alias Pal, est recruté, ainsi que nombre de compatriotes ou tout au moins de francophones. Joël Dicker nous décrit le « parcours du combattant » (littéralement pour le coup !) qu’ils doivent subir, surmonter, pour mériter le titre d’agents et être envoyé sur le terrain, en France.
Alors bien sûr, il y a une partie romancée, de fortes histoires d’amitié, d’amour filial, d’amours tout court, mais pourquoi cela m’a-t-il semblé passer à l’arrière-plan, derrière une sorte de travail de recherches sur le S.O.E. ? Je n’y ai pas reconnu le voltigeur brillant de « La vérité sur l’affaire Harry Quebert ». Hélas. Même si la lecture de « Les derniers jours de nos pères » reste agréable. C’est juste qu’après Harry Quebert …
« Que tous les pères du monde, sur le point de nous quitter, sachent combien sans eux notre péril sera grand.
Ils nous ont appris à marcher, nous ne marcherons plus.
Ils nous ont appris à parler, nous ne parlerons plus.
Ils nous ont appris à vivre, nous ne vivrons plus.
Ils nous ont appris à devenir des Hommes, nous ne serons même plus des Hommes. Nous ne serons plus rien. »
Des héros anonymes
Critique de Capucin (Namur, Inscrit le 11 mars 2010, 55 ans) - 1 juillet 2016
On s'attache aux personnages, on admire les uns plus que les autres, on se demande quelle aurait été notre attitude, quel aurait été notre courage face à la menace pesant sur ceux qu'on aime, et on se sent tout petit à côté de ces résistants plus ou moins forts, plus ou moins faibles.
Le style de Dicker n'est pas celui de Michel Déon, mais quelle belle histoire il nous offre!
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