L'écluse n° 1 de Georges Simenon
L'écluse n° 1 de Georges Simenon
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
Critiqué par Catinus, le 20 décembre 2015
(Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans)
Critiqué par Catinus, le 20 décembre 2015
(Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : (27 353ème position).
Visites : 3 321
Moyenne des notes : (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : (27 353ème position).
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Pas le meilleur de la série
Alors qu’ils ont bu plus qu’il n’est raisonnable, le vieux Gassin et son patron Ducrau tombent à l’eau. Ils sont malgré tout sains et saufs. Ce roman nous fait découvrir qui ils sont vraiment , leurs échecs y compris ceux qui relèvent des sentiments, des amours. De fameux gâchis …
Un bon Maigret, soit, mais sans doute pas le meilleur.
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Les éditions
-
L'écluse n° 1
ISBN : 9782253143154 ; 01/06/1933 ; 158 p. -
L'écluse n°1.
de Simenon, Georges
Pocket
ISBN : 9782266091060 ; EUR 4,30 ; 04/11/1999 ; 185 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (2)
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Un face à face à figure humaine.
Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 73 ans) - 4 janvier 2018
Quand on observe des poissons à travers une couche d’eau qui interdit entre eux et nous tout contact, on les voit rester longtemps immobiles, sans raison, puis d’un frémissement de nageoires aller un peu plus loin pour n’y rien faire qu’attendre à nouveau.
C’est dans le même calme, comme sans raison aussi, que le tramway 13, le dernier « Bastille-Créteil », traîna ses lumières jaunâtres tout le long du quai des Carrières. Au coin d’une rue, près d’un bec de gaz vert, il fit mine de s’arrêter, mais le receveur agita sa sonnette et le convoi fonça vers Charenton.
Derrière lui, le quai restait vide et stagnant comme un paysage du fonde l’eau. A droite, des péniches flottaient sur le canal, avec de la lune tout autour. Un filet d’eau se faufilait par une vanne mal fermée de l’écluse, et c’était le seul bruit sous le ciel encore plus quiet et plus profond qu’un lac.
Deux débits de boissons restaient éclairés, face à face, chacun à un coin de rue. Dans l’un, cinq hommes jouaient aux cartes, lentement, sans parler. Trois portaient des casquettes de marinier ou de pilote et le patron attablé avec eux étaient en bras de chemise.
Dans l’autre débit, on ne jouait pas. Il n’y avait que trois hommes. Ils étaient assis autour d’une table et ils regardaient rêveusement les petits verres de marc. La lumière était grise et sentait le sommeil. Le tenancier à moustaches noires, qui portait un tricot bleu bâillait de temps en temps avant de tendre son bras pour saisir son verre.
En face de lui, il y avait un petit homme tout envahi de poils drus et jaunes comme du mauvais foin. Il était triste, ou engourdi, peut-être ivre ? Ses prunelles claires nageaient dans une eau trouble et parfois il balançait la tête comme pour approuver son discours intérieur, tandis que son voisin, un homme du canal aussi, laissait errer son regard dehors, dans la nuit.
Le temps fuyait sans bruit, sans même le battement d’une horloge. Après l’estaminet, il y avait un rang de bicoques entourées de jardinets, mais leurs lampes étaient éteintes. Puis, au n°8, une maison de six étages, toute seul, déjà vielle et enfumée, trop étroite pour sa hauteur. Au premier, un peu de clair filtrait des persiennes. Au second, où il n’y avait pas de volets, un store écru formait un rectangle de lumière. En face en fin, au bord du canal, des tas de pierres, de sable, une grue, des tombereaux vides.
Un Maigret un peu dur à écluser, comme un pastis trop épais, bu avec une lenteur imposée.
C’est dans le même calme, comme sans raison aussi, que le tramway 13, le dernier « Bastille-Créteil », traîna ses lumières jaunâtres tout le long du quai des Carrières. Au coin d’une rue, près d’un bec de gaz vert, il fit mine de s’arrêter, mais le receveur agita sa sonnette et le convoi fonça vers Charenton.
Derrière lui, le quai restait vide et stagnant comme un paysage du fonde l’eau. A droite, des péniches flottaient sur le canal, avec de la lune tout autour. Un filet d’eau se faufilait par une vanne mal fermée de l’écluse, et c’était le seul bruit sous le ciel encore plus quiet et plus profond qu’un lac.
Deux débits de boissons restaient éclairés, face à face, chacun à un coin de rue. Dans l’un, cinq hommes jouaient aux cartes, lentement, sans parler. Trois portaient des casquettes de marinier ou de pilote et le patron attablé avec eux étaient en bras de chemise.
Dans l’autre débit, on ne jouait pas. Il n’y avait que trois hommes. Ils étaient assis autour d’une table et ils regardaient rêveusement les petits verres de marc. La lumière était grise et sentait le sommeil. Le tenancier à moustaches noires, qui portait un tricot bleu bâillait de temps en temps avant de tendre son bras pour saisir son verre.
En face de lui, il y avait un petit homme tout envahi de poils drus et jaunes comme du mauvais foin. Il était triste, ou engourdi, peut-être ivre ? Ses prunelles claires nageaient dans une eau trouble et parfois il balançait la tête comme pour approuver son discours intérieur, tandis que son voisin, un homme du canal aussi, laissait errer son regard dehors, dans la nuit.
Le temps fuyait sans bruit, sans même le battement d’une horloge. Après l’estaminet, il y avait un rang de bicoques entourées de jardinets, mais leurs lampes étaient éteintes. Puis, au n°8, une maison de six étages, toute seul, déjà vielle et enfumée, trop étroite pour sa hauteur. Au premier, un peu de clair filtrait des persiennes. Au second, où il n’y avait pas de volets, un store écru formait un rectangle de lumière. En face en fin, au bord du canal, des tas de pierres, de sable, une grue, des tombereaux vides.
Un Maigret un peu dur à écluser, comme un pastis trop épais, bu avec une lenteur imposée.
Atypique ...
Critique de Patman (Paris, Inscrit le 5 septembre 2001, 62 ans) - 26 août 2016
Cette 18ème (et qui aurait dû être l'avant-dernière) aventure du commissaire Maigret est très particulière ! Notre bon commissaire est à une semaine de la retraite, c'est sa dernière enquête, du moins le croit-il. Mais ce qui est frappant dans ce livre, c'est que notre bon vieux JULES Maigret a changé de prénom et d'adresse !!! Il s'appelle ici Joseph et habite dans le 14ème arrondissement au Bvd Edgar Quinet et non plus dans son célèbre appartement du Bvd Richard Lenoir !!! Pourquoi Simenon nous fait-il cette farce ? Mystère... Peut-être voulait-il se débarrasser de cet encombrant personnage ? Qui sait ? A noter aussi que ce roman est publié un an après le 17ème (Liberty Bar est sorti en juillet 1932, L'Ecluse n°1 paraît en juin 1933).
Dans le 19ème et (provisoirement) dernier roman de la série ( intitulé tout simplement "Maigret") le commissaire est à la retraite et vit retiré dans sa maison de campagne, il vient à Paris à la demande de son neveu devenu policier pour l'aider dans une enquête.
Dans le 19ème et (provisoirement) dernier roman de la série ( intitulé tout simplement "Maigret") le commissaire est à la retraite et vit retiré dans sa maison de campagne, il vient à Paris à la demande de son neveu devenu policier pour l'aider dans une enquête.
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