Petites méchancetés sans grandes conséquences de Marc Menu
Critiqué par Bafie, le 26 décembre 2015
(Inscrite le 19 juillet 2004, 63 ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : (13 295ème position).
Visites : 3 456
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Acidulé et tendre, mordez dans le fruit, le ver est dedans !
Mordantes, caustiques, décalées, imprévisibles, tendres et drôles, ces nouvelles m'ont tenue scotchée et muette.
L'écriture est concise et aiguisée, cruellement efficace et l'auteur en dit plus qu'il n'en a l'air.
La tendresse rode dans les parages.
Un petit recueil de nouvelles à piocher au gré de ses humeurs.
Une par jour, en forme toujours ; on attend le prochain recueil.
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Les éditions
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Petites méchancetés sans grandes conséquences
Quadrature
ISBN : 9782930538563 ; 10,00 € ; 10/10/2015 ; 82 p. ; Broché
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Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 27 mars 2018
Lors du dernier Salon de l’autre livre, en feuilletant cet ouvrage, je pensais tenir en mains un recueil de textes courts comme j’en lis assez souvent mais à sa lecture, j’ai, tout d’abord, vu sur la couverture que l’auteur précisait qu’il s’agissait de nouvelles. J’en fut bien convaincu après la lecture de quelques textes seulement car chacun d’entre eux se termine par une chute toujours adroitement amenée après la description d’une situation bien définie sans aucune digression superflue.
Une page, quelques phrases, une seule parfois, quelques mots même suffisent à Marc Menu pour camper une situation dramatique, tragique même, cocasse, hilarante, insolite ou encore cynique…, pour écrire une histoire comme celle-ci, peut-être la plus courte du recueil, alors je vous la montre : « Deux vieilles dames se disputaient un souvenir. C’est la mort qui l’emporta. » Tout est dit est la conclusion est claire même si elle est un peu radicale.
Ainsi, ce que l’auteur appelle « petites méchancetés » est souvent un trait d’humour noir :
« Le bourreau leva bien haut sa hache. Elle s’abattit dans un silence de mort.
Et parmi la foule qui assistait à la décollation, il y eut ce jour-là plus d’une jouvencelle à qui le bel exécuteur fit perdre la tête. »
Une pensée bien cynique :
« … Vous me tendez une main éplorée… Me voilà sur le point de devenir votre sauveur.
Et puis non. Après tout, des comme vous, il y en a plein. »
Une petite cruauté :
« Vivre avec un chanteur d’opéra, c’est décidément au-dessus de mes forces, soupira la dame. Et d’ailleurs, je n’ai jamais aimé Rigoletto.
Et elle remit au policier le pistolet encore chaud. »
Une bonne grosse « vacherie » comme on dit chez nous :
« … Dès que j’ai franchi les portes de l’asile - … - je me suis senti revivre. Il ne me restait plus qu’à continuer à faire semblant. Assez longtemps pour qu’au dehors, ma femme se trouve un autre pauvre type à emmerder. »
Ou même une petite histoire un brin polissonne :
« Elle venait faire la chambre. S’est excusée, confuse, en le trouvant encore là. Il a très vite su la mettre à l’aise. Tellement à l’aise, même, que les autres chambres ont attendu … attendu … »
Dans tous les cas un trait d’esprit, une fulgurance, qui ne mérite même pas le nom de méchanceté, juste une petite espièglerie qui justifierait ce que la dame inflige à ce Monsieur trop entreprenant :
« … Et puis la musique a marqué un temps d’arrêt. Du coup on a bien entendu quand il se l’est prise. La gifle. »
Une page, quelques phrases, une seule parfois, quelques mots même suffisent à Marc Menu pour camper une situation dramatique, tragique même, cocasse, hilarante, insolite ou encore cynique…, pour écrire une histoire comme celle-ci, peut-être la plus courte du recueil, alors je vous la montre : « Deux vieilles dames se disputaient un souvenir. C’est la mort qui l’emporta. » Tout est dit est la conclusion est claire même si elle est un peu radicale.
Ainsi, ce que l’auteur appelle « petites méchancetés » est souvent un trait d’humour noir :
« Le bourreau leva bien haut sa hache. Elle s’abattit dans un silence de mort.
Et parmi la foule qui assistait à la décollation, il y eut ce jour-là plus d’une jouvencelle à qui le bel exécuteur fit perdre la tête. »
Une pensée bien cynique :
« … Vous me tendez une main éplorée… Me voilà sur le point de devenir votre sauveur.
Et puis non. Après tout, des comme vous, il y en a plein. »
Une petite cruauté :
« Vivre avec un chanteur d’opéra, c’est décidément au-dessus de mes forces, soupira la dame. Et d’ailleurs, je n’ai jamais aimé Rigoletto.
Et elle remit au policier le pistolet encore chaud. »
Une bonne grosse « vacherie » comme on dit chez nous :
« … Dès que j’ai franchi les portes de l’asile - … - je me suis senti revivre. Il ne me restait plus qu’à continuer à faire semblant. Assez longtemps pour qu’au dehors, ma femme se trouve un autre pauvre type à emmerder. »
Ou même une petite histoire un brin polissonne :
« Elle venait faire la chambre. S’est excusée, confuse, en le trouvant encore là. Il a très vite su la mettre à l’aise. Tellement à l’aise, même, que les autres chambres ont attendu … attendu … »
Dans tous les cas un trait d’esprit, une fulgurance, qui ne mérite même pas le nom de méchanceté, juste une petite espièglerie qui justifierait ce que la dame inflige à ce Monsieur trop entreprenant :
« … Et puis la musique a marqué un temps d’arrêt. Du coup on a bien entendu quand il se l’est prise. La gifle. »
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