Le faubourg des Coups-de-Trique, tome 2 : Une sorte de bleu
de Alain Gerber

critiqué par Frunny, le 18 janvier 2016
(PARIS - 59 ans)


La note:  étoiles
"Nos habits de pierre: voilà ce que notre faubourg était pour nous !"
En 1940, Théo a 12 ans, vient de passer son certificat d'études et ira prochainement gagner sa vie.
C'est par là que s'achevait "Le Faubourg des Coups-de-Trique" et ici que commence "Une sorte de bleu".
Belfort et son faubourg servent toujours de décor au roman mais la guerre et l'occupation allemande ont radicalement modifié le quotidien des habitants.
Théo, adolescent, s'ouvre à la vie et fait des rencontres majeures.
Celle du petit Léon et de son ami Larbi, vieil arabe des djebels récupéré par l'armée en 1914 et qui a échoué à Belfort.
Celle de la lecture et des récits de Jack London.
Celle de la Résistance auprès de Gentil revenu au pays.
Les circonstances font grandir Théo beaucoup plus vite et le somment à devenir un Homme.
Un Homme qui garde ses blessures d'enfance car l'enfance forge les hommes à jamais.

"Le faubourg des Coups-de-Trique" posait le décor et les personnages. "Une sorte de bleu" les anime, leur donne pleine mesure jusqu'au sublime !

J'avais été "assommé" par la beauté du "Faubourg...", j'avoue avoir été subjugué par cette suite.
Alain Gerber sait merveilleusement faire vivre les personnages, les paysages, les ambiances, la puissance des sentiments exprimés (ou non).
Un très, très grand roman aussi simple que puissant.
Impossible de passer à côté d'une telle merveille, faites-moi confiance !