Rêver 2074 de Collectif
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Nouvelles de luxe
La femme du milliardaire russe Oleg Sarenko est enlevée en plein jour sous les yeux de son mari. Paul, le chef des ravisseurs, exige d'Oleg une bien étrange rançon... Noriko, viticultrice de renom, fait les honneurs de son domaine à Mathis Bremer lequel n'est venu que pour la préparer à passer la main... Un célèbre joaillier de la place Vendôme rappelle à son fils les origines de la saga familiale : la chute d'une météorite au fin fond de la Russie... Un grand couturier expérimente un tissu capable de révéler, en changeant de couleur, les émotions de celui qui le porte... Tado façonne un cuir synthétique monoforme semblable à du verre lorsqu'il est en fusion et souple comme de la peau une fois refroidi... Lorsque les chimères de Surya da Matha se décident à muer, elles libèrent des peaux si précieuses que certains sont prêts à tout pour s'en emparer...
Oeuvre collective conçue pour fêter les soixante années d'existence du Comité Colbert (lequel représente 78 maisons de luxe et 14 institutions culturelles), « Rêver 2074 » est un recueil atypique rassemblant six nouvelles assez longues (plutôt des novellas), un intermède musical proposé par Roque Rivas, un amusant lexique d'Alain Rey et quelques articles d'introduction et de conclusion. Le thème général proposé aux six auteurs d'anticipation et de science-fiction était le luxe dans un avenir plus ou moins lointain. Le contrat a été parfaitement rempli. Tous ses secteurs, joaillerie, maroquinerie, viticulture, haute couture, ont été représentés, imaginés, rêvés et surtout magnifiés. Bien qu'écrites par des auteurs différents, les six histoires gardent une certaine unité sans doute grâce aux appareils ou nouveautés techniques (I.A, émotissus, drônes, nautys etc...) que le lecteur retrouve un peu partout. Un grand bravo à Xavier Mauméjean pour « L'arbre de porphyre », véritable conte philosophique et à Joëlle Wintrebert pour « Le don des chimères », très beau roman de format court. Un mot sur les étranges néologismes plus ou moins heureux d'Alain Rey qui a sans doute profité de la circonstance pour s'offrir une petite récréation. Que penser en effet de « calliphore » bricolé du grec (porteur de beauté) ou des mots valises comme « imagique », « instéternel », « intiplanétaire » ou « proximondial » qui confinent à l'oxymore ?
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