L'Île noire de Marco Polo
de Aline Apostolska

critiqué par Libris québécis, le 31 janvier 2016
(Montréal - 82 ans)


La note:  étoiles
Viols en Croatie
Aline Apostolska, une Montréalaise native de la Macédoine, a planté le décor de son nouveau roman dans une île paradisiaque de la Croatie, baignée par la mer Adriatique, où Marco Polo aurait vécu. Originaire de ce milieu maritime, l’auteure connaît bien la culture de la population, victime de la guerre des Balkans.

Sa protagoniste est archéologue et professeure à l’université McGill de Montréal. Elle se rend en terre croate afin de prendre des vacances avec son amant avant d’exécuter la mission que lui a confiée l’Unesco. Son voyage se transforme rapidement en cauchemar quand elle rencontre une femme qui la met au parfum des activités d’une société secrète séquestrant des pucelles qu’ils violent dans le cadre d’un rite barbare. Joséphine ne peut se retenir de mener une enquête périlleuse au cœur d’une île qui vit la peur de l’enlèvement.

L’intrigue foisonne de rebondissements. Ça soutient l’intérêt certes, mais ça se gâte quand l’auteure entraîne le lecteur dans un labyrinthe complexe par ses références à la culture grecque, vénitienne, etc. Le roman veut englober toutes les cultures qui se sont côtoyées le long de l’Adriatique. En fait, l’art romanesque cède sa place à un discours informatif assez indigeste. Heureusement qu’il reste l’amour entre les deux principaux protagonistes.

C’est intéressant, mais l’auteure court trop de lièvres à la fois pour appuyer son message plutôt doctrinal.