Dolores Claiborne de Stephen King
( Dolores Claiborne)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
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Une "garce"!!
"En fin de compte, c'est les garces qui survivent dans ce monde..."
Voici de quelle façon Dolorès Claiborne termine ses aveux au poste de police...
Selon ses propres mots,Dolorès se définit comme une vieille garce et, tout au long du récit qu'elle fait de sa vie aux policiers, elle va démontrer que ce sont les difficultés de son existence qui l'ont forcée à se comporter comme une garce.
Au départ, Dolorès est venue pour prouver son innocence dans la mort de Véra Donovan chez qui elle travaillait depuis des décennies en tant que gouvernante. Cette fois,il s'agit bien d'une mort accidentelle... Mais cette fois-ci seulement!
Car Dolorès est aussi venue avouer le meurtre de son mari, Joe StGeorge, commis plusieurs années auparavant. Une affaire qui avait été classée: on avait conclu à un accident.
Alors la vieille femme se met à expliquer le pourquoi et le comment de ce meurtre: les violences conjugales et l'alcoolisme de Joe qu'elle considérait sans importance. L'idée de meurtre a germé dans son esprit lorsque Joe a abusé de sa fille Séléna et qu'il a volé (et dépensé) l'argent que Dolorès avait mis de côté pour les études de leurs enfants.
Puis elle explique de quelle manière elle a profité de l'éclipse pour précipiter son mari dans un vieux puits.
Ce qui m'a le plus intéressée c'est le récit de la relation duale entre Dolorès et Véra: elles se détestent et s'aiment et se font des coups bas en permanence. Mais aussi la personnalité ambiguë de Véra, parfois détestable et parfois attachante...
King fait parler Dolorès de façon admirable avec un style original et un vocabulaire approprié: on croit vraiment entendre une vieille femme parler!!
Les éditions
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Dolores Claiborne [Texte imprimé], roman Stephen King trad. de l'américain par Dominique Dill
de King, Stephen Dill, Dominique (Traducteur)
Albin Michel
ISBN : 9782226066046 ; 19,00 € ; 28/10/1993 ; 324 p. ; Broché -
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Dolores Claiborne
de King, Stephen
Viking
ISBN : 9780670844524 ; 5,27 € ; 01/11/1992 ; 320 p. ; Relié -
Dolores Claiborne [Texte imprimé], roman Stephen King traduit de l'américain par Dominique Dill
de King, Stephen Dill, Dominique (Traducteur)
le Livre de poche / Imaginaire
ISBN : 9782253083474 ; 7,90 € ; 06/11/2019 ; 360 p. ; Poche -
Dolores Claiborne [Texte imprimé] Stephen King traduit de l'américain par Dominique Dill
de King, Stephen Dill, Dominique (Traducteur)
Pocket
ISBN : 9782266235037 ; 4,94 € ; 15/11/2012 ; 336 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (12)
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"Une salope de bourgeoise puante en moins !"
Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 14 septembre 2021
Quelle erreur. J'avais manqué une tres belle histoire au multiples ramifications, avec également des avis libertaires très intéressants que distille l'auteur dans son texte.
Car malgré son âge King sait trouver des liaisons envers des choses qui n'en ont aucune à première vue et secondo son extrême rapidité d'analyse dépasse le niveau des auteurs de polar (et de beaucoup d'autres aussi.)
Et puis si le monde d'aujourd'hui était voué à la beauté et à la raison cela se saurait ! Encore une pique concernant ces débiles mentaux qui censurent ces "rageux", en vérité des gens supérieurement intelligents la plupart du temps.
Sans compter que les personnages de DOLORES CLAIBORNE sont infiniment bien campés et le diable des détails font qu'ont les croient réellement existants à chaque page pendant la majeure partie du bouquin.
De toute façon ce livre a souvent été l'objet de thèses universitaires et on le comprend aisément vu sa richesse de notions. Enfin, comme Dolores, ignorons-nous qu il n'y a pas pire enfer que de vivre avec quelqu'un qu'on aime pas et qui ne nous fait plus rêver...
N. B. : j'invite tous nos amis lecteurs à lire ce livre en VO car la traduction française aseptisée ne respecte pas toujours la crudité de certains mots de l'auteur.
Une très longue confession !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 21 novembre 2020
Il publie son premier roman en 1974 et devient rapidement célèbre pour ses contributions dans le domaine de l'horreur mais écrit également des livres relevant d'autres genres comme le fantastique, la fantasy, la science-fiction et le roman policier.
"Dolores Claiborne" paraît en 1993 (Albin Michel)
"Le temps, c'est aussi un bras de mer, tu sais, exactement comme celui qui passe entre l’île et le continent, mais le seul ferry pour le traverser, c'est la mémoire, et c'est comme un bateau fantôme - si tu veux qu'il disparaisse, il disparaîtra à la longue;"
La longue, dense et terrible déposition de Dolores Claiborne face à Frank Proulx, Andy Bissette et Nancy Bannister, policiers locaux.
Son mari, mort dans de troublantes circonstances il y a quelques années,
Aujourd'hui, la richissime et excentrique Véra Donovan- son employeur -retrouvée morte au bas de son escalier après une violente chute.
Autant dire que tout l'accable et que s'interroger sur une éventuelle machination criminelle serait légitime.
Alors Dolores va "se mettre à table" et raconter sa vie.
Une vie rythmée par la violence et le rabaissement.
J'ai très moyennement apprécié ce roman, très sombre certes mais assez "banal " pendant les 300 premières pages et qui prend un réel envol au cours des 50 dernières.
Un très long monologue qui légitime le "se faire justice" .
Un roman original mais pas du "King" comme je l'aime.
L'avenir de l'homme
Critique de Montecristo (, Inscrit le 31 août 2016, 70 ans) - 6 septembre 2016
Bon Dieu, Dolorès Claiborne ! Quelle belle personne il nous plante devant les yeux, carrée crânement deux ou trois heures non-stop sur sa chaise dans un obscur commissariat de campagne !
Quand on est chanteur on peut bêler "Femmes je vous aime", mieux, quand on est poète on peut écrire "La femme est l'avenir de l'homme" que reprendra un quelconque chanteur, quand on est un écrivain populaire de génie on jette "Dolorès Claiborne" sur le papier, et tout est dit.
Générosité, humilité, lucidité mais pugnacité. Qualités dont King est doté à n'en pas douter, et dont il a eu besoin pour faire exister Véra et Dolorès (la riche et la pauvre, la maîtresse et la servante), deux femmes remarquables que l'apparente toute-puissance des hommes force à se découvrir garces, pour aller de l'avant sans cesser d'aimer ceux qui valent d'être aimés... Chef-d'oeuvre, je confirme !
Un magnifique portrait de femme
Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 6 mars 2014
Le King a vraiment su créer un personnage à part, un personnage inoubliable et magnifiquement interprété au cinéma par Katy Bates (tout comme sa somptueuse prestation dans Misery).
Au début, elle nous semble bien revêche Dolores, puis viennent ses confessions et le personnage prend tout son sens.
Ici, Stephen King n’utilise pas de fantastique par contre le monstre qu’a dû côtoyer Dolores, lui était bel et bien réel. C’était le mari de Dolores. Alcoolique, violent, brutal avec elle comme avec ses trois enfants.
Un roman bouleversant, qui malgré quelques longueurs, nous donne encore toute la mesure du talent de conteur de Stephen King.
A tous ceux qui n’apprécient pas le fantastique et l’épouvante, je ne saurai que trop vous conseiller de découvrir ce magnifique roman.
Pour ceux qui croiraient que Stephen King n’a écrit que des thrillers !
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 21 septembre 2012
Et justement, si elle nous raconte toute son histoire, Dolores Claiborne, c’est qu’elle est dans un bureau de police à essayer de se disculper du meurtre de sa patronne, Vera Donovan. Et Dolores Claiborne choisit donc de tout raconter, tout le déroulé de sa vie, qui gravite essentiellement autour de Vera Donovan, pour démontrer qu’elle ne l’a pas tuée. Les policiers considèrent cependant qu’hériter de tous les biens de Vera Donovan pourrait constituer un bon mobile !
Elle raconte tout donc et confesse – pour se disculper – le meurtre il y a fort longtemps de son mari, Joe Saint Georges, mais il faut reconnaître que ses motivations paraissent plutôt convaincantes voire légitimes.
Mais pour Vera Donovan, alors ?
Tout ceci se déroule en vase clos, comme souvent en milieu insulaire – ici l’île de Little Fall, dans le Maine cher au cœur de Stephen King. Au cours de sa déposition-biographie, Dolores Claiborne lèvera donc le voile qui masquait sa vie – personne sur l’île ne doutait trop qu’elle avait tué son mari – et celle de Vera Donovan, pas aussi dichotomique qu’on pouvait le penser.
On est bien loin du Stephen King classique, maître du thriller. C’est ici une réflexion intelligente sur des morceaux de vie plausibles – et terribles.
Violences conjugales
Critique de Kalie (Sarthe, Inscrit le 4 juillet 2010, 54 ans) - 5 décembre 2010
Un de mes préférés de King
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 28 novembre 2009
Un roman sec, excellent, qui se lit sans peine malgré l'apparente lourdeur qu'il cache (aucun chapitrage, encore une fois). Un de mes préférés de King (et le film de Hackford est superbe aussi) !
Pas mal du tout
Critique de Nouillade (, Inscrite le 13 mars 2008, 33 ans) - 15 mars 2008
Je me suis trompée. Peut-être mon préféré de King, car l'histoire est simple, et pourtant si complexe. La psychologie des personnages est profonde, et vraie, on les plaint, on les déteste, on les aime... Franchement, je l'ai lu presque d'une traite, très soucieuse des personnages, et leur destin. Comment cela allait-il finir ?
Je n'ai vraiment pas été décue.
Le film, lui, par contre m'a vraiment laissé un goût amer. Je l'ai beaucoup moins aimé que le roman dont il est extrait, et je n'ai pas trouvé qu'il restituait fidèlement l'univers que King avait su créer.
Niouf
Douloureuse Dolores
Critique de Jean Meurtrier (Tilff, Inscrit le 19 janvier 2005, 49 ans) - 29 février 2008
On retrouve également les rôles récurrents chez l’auteur dont celui de la femme battue qui se rebelle. Il serait exagéré d’affirmer que King fait de la fine psychologie. Les personnages ont généralement un profil relativement simple mais ils n’en sont pas moins aboutis.
Une fois de plus, l’argot sonne bizarre, avec des fautes de grammaire volontaires et des traductions littérales surprenantes. Mais on s’y fait, surtout qu’au cours de sa déposition, Dolores oublie son milieu social pour se mettre à parler très correctement.
Avec ce roman, Stephen King confirme qu’il est une valeur sûre de la littérature américaine moderne, même en dehors du créneau dont il est le roi depuis une trentaine d’années.
j'ai vu le film !!
Critique de Langelo (, Inscrit le 24 juin 2004, 45 ans) - 24 juin 2004
depuis hier, dolores m'est venue plusieurs fois à la tête, pauvre femme, j'aurais voulu être présent là-bas !! malgré que c'est une fiction. j'estime qu'une fiction qui laisse un tel impact est une bonne fiction, bravo stephen, bravo à ceux qui ont fait le film, malgré que mon bravo n'est rien dans la mêlée
Un bon stephen king
Critique de Marz (Aulnay sous bois, Inscrite le 1 juin 2004, 41 ans) - 1 juin 2004
On ne peut pas s'ennuyer en lisant ce livre, comme avec la plupart des romans de Stephen King d'ailleurs.
Une expérience de lecture intense
Critique de Martell (, Inscrit le 27 février 2004, 61 ans) - 13 avril 2004
Je suis assez d'accord avec la première critique (sauf que l'intrigue est maintenant très dévêtue, lol!).
Entièrement écrit à la première personne, sans aucun chapitre, cette façon d’écouter Dolores Claiborne raconter sa terrifiante histoire est un moment inoubliable. Comme les policiers chargés de prendre sa déposition vous n’en reviendrez pas! Plus de 3 heures de confidences, et ce n’est jamais ennuyeux.
En prime vous aurez un portrait juste de la vie des insulaires. Que ce se soit d’un côté ou l’autre de l’Atlantique, le quotidien de ces gens-là se ressemble énormément.
Heureusement que la vie n’est pas aussi cruelle pour tous.
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