A présent
de Brigitte Giraud

critiqué par Clarabel, le 25 février 2004
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Ce livre est bouleversant...
Je vous invite à le lire. Basé sur un sujet grave, la mort accidentelle de son mari, ce livre ne baigne pourtant pas dans un mélo à vous tirer toutes les larmes de votre corps.
Au contraire, la plume de Brigitte Giraud est forte à décrire ces instants d'une vie à deux, qui brutalement n'existeront plus. A présent la narratrice se rend compte combien elle était heureuse. Et très gravement, tout simplement, elle raconte ces minutes où elle débarque à l'hôpital, apprend la mort, rencontre la famille, explique à son fils, téléphone à droite et à gauche, prend les dispositions pour l'enterrement.. jusqu'au jour des funérailles. C'est bref, précis, sans émotion morbide, ni exaltation effrénée.. A aucun moment la narratrice ne s'effronde en larmes, elle vit ses douloureuses heures en dehors de son corps, qu'elle pense être habité par son compagnon. C'est merveilleux, bouleversant et poignant.
A vivement recommander !
Universel 10 étoiles

C'est en toute objectivité, un des plus beau livres qui ait jamais été écrit.
Ici, on ne se complait pas dans la douleur, et l'on est littéralement happé par le sujet lors de la première lecture. Car il faut oser une deuxième lecture, et découvrir un style qui frôle la perfection. Pas un mot de trop, et tellement de justesse.

Harvey - - 60 ans - 10 janvier 2010


la mort soudaine 8 étoiles

Avec des mots simples et graves, Brigitte Giraud raconte le bouleversement soudain du décès d’un proche. Alors qu’elle rentre sereine d’un rendez-vous parisien avec son éditeur, son compagnon, Claude, se tue dans un accident à moto. De l’hôpital à l’enterrement, en passant par l’organisation des obsèques, les courriers, le déménagement qui était prévu bien avant dans une nouvelle maison, c’est une semaine hors du temps et du monde que nous raconte l’auteur. Sans jamais verser dans le sentimentalisme, elle utilise les mots justes, elle affronte comme machinalement les rituels qu’il faut accomplir, comme si elle était dans le déni, se disant « non, je vais me réveiller, ce n’est pas vrai, quand je rentrerai il sera là ». Et pourtant elle le sait bien, que c’est ainsi et qu’il faut continuer à vivre, pour le petit garçon né de cette union, mais pas seulement. Ce récit ne peut laisser indifférent car cela peut nous arriver à tous, comme cela, du jour au lendemain. Et il faudrait avoir l’assurance d’une même force qui pourtant ne nie pas la douleur. Bravo pour cet écrit !

Laure256 - - 52 ans - 11 février 2006