Amours transversales
de Catherine Cusset

critiqué par Clarabel, le 25 février 2004
( - 48 ans)

La note: étoiles

Une autre Catherine Cusset ?

J'ai toujours suivi avec intérêt la parution des livres de Catherine Cusset et je dois reconnaître que j'étais à chaque fois très contente et satisfaite de cette attente...
Pour ce dernier roman, "Amours transversales", je suis un peu désarçonnnée. Si vous avez aimé le côté un peu dérisoire de ses précédents romans, ce dernier est différent. J'ai découvert une écriture plus grave, un style plus abouti et recherché.. C'est assez intéressant mais en fait ça ne m'a pas comblée.
Ne vous fiez pas à la quatrième de couverture, car elle ne retranscrit pas du tout l'histoire de ce livre. C'est vrai que c'est un chassé-croisé entre plusieurs personnes, qui se rencontrent à différentes étapes de leurs vies. On commence avec Myriam, qui se fait larguer par son fiancé, elle part se ressourcer dans les bras d'un ancient amant italien... On va la retrouver mariée à Xavier, qui va rencontrer la jeune Camille qui concluera le roman, mariée à un richissime new-yorkais.. Ce roman parle d' "amours transversales", comment dans notre vie, même mariée, rangée et toute sage, on peut passer par des moments où une rencontre, un regard peut tout chambouler. Les quatre parties de ce roman suivent les mêmes personnages, et ces personnes forment un lien visible aux seuls yeux du lecteur...
C'est assez compliqué à résumer, tout comme cette lecture d' "Amours transversales" est assez déroutante. Pour moi, ce n'est pas le meilleur roman de Catherine Cusset.

A quoi bon ?
Après avoir lu "un brillant avenir", j'ai pris "Amours transversales" en bibliothèque. Certes, l'écriture est agréable, les personnages bien dessinés mais à la fin du livre, on a envie de dire "et alors ?". Que nous apprend-il ? A quoi sert-il ? Il montre que les amours peuvent évoluer dans le temps, que l'on peut aimer 2 personnes en même temps, qu'une mère de famille, jusque là fidèle, peut prendre un coup de lune à un moment clé de son existence (le jour de ses 40 ans) et se conduire de manière un peu folle ou extravagante... Cela a toujours existé, et a déjà été écrit et décrit sous diverses formes. Serait-ce un livre inutile ? Non puisque il a donné du plaisir à certains lecteurs, mais ce n'est effectivement pas le meilleur de Catherine Cusset Mayanou - - 78 ans - 11 mars 2009

Rudement bien écrit
Le souvenir de Hans habite Myriam, qui est mariée à Xavier, qui tombe amoureux de Camille, qui rencontre Luis, qui aime Margarita, qui est morte. Ainsi s'entrelacent les fils de ces amours transversales - ces amours qui ne sont pas celles sur lesquelles on fonde sa vie, mais qui n'en sont pas moins importantes… palpitant et rudement bien écrit Alphabétix - - - ans - 25 avril 2006

j'ai adoré
Ca fait quelques mois que j'ai lu ce livre, mais je me permets d'en ressortir la critique car j'ai vu que ce mois ci, il sort en édition poche, chez Folio, si je ne m'abuse. ça va donc me donner l'occasion d'en dire quelques mots ... J'ai adoré ce roman. Quand j'ai commencé le premier chapitre, je ne savais pas trop où elle voulait nous mener, au début, j'ai confondu 2 personnages, et quand j'ai compris le principe, ce livre a roulé tout seul jusqu'à ce que j'en referme la dernière page, ce qui m'a provoqué comme une sensation de manque. Rares sont les livres qui m'ont fait cet effet. Je ne sais pas vraiment comment l'expliquer, et des fois, ça ne s'explique pas. Je ne sais pas quels sont les éléments littéraires et structurels qui m'ont plu dans "Amours Transversales". Ce que je sais, c'est que j'avais pas envie qu'il finisse. Calamity_jane - Montreuil - 44 ans - 18 octobre 2005

parfaitement recommandable
J'ai retrouvé quant à moi son talent très particulier de portraitiste auquel elle nous avait accoutumés dans "la haine de la famille". Son style est assez sobre mais le livre tient par son contenu : le regard de Cusset est intelligent, éclairé et éclairant; je n'ai mis longtemps à jubiler au fil des pages. Plongé dans l'intimité de ses trois personnages principaux, on a vite fait de s'en sentir proche et d'apprécier leur complexité. Le sujet était périlleux, le risque étant de basculer dans de banales histoires d'adultères (ou de non-adultères) or il me paraît certain qu'on touche à quelque chose de bien plus habile et profond que ce qu'en auraient fait d'autres. La dernière partie du livre m'a moins captivé mais cela n'empêche en tout cas pas ce roman d'être un très beau niveau et parfaitement recommandable. Jeparo - Bruxelles - 60 ans - 2 avril 2004