Je m'appelle Elisabeth
de Anne Wiazemsky

critiqué par Clarabel, le 25 février 2004
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Il était une fois, Anne Wiazemsky, la merveilleuse conteuse...
Ce livre, "Je m'appelle Elisabeth", je l'aurais acheté les yeux fermés! J'aime tellement ce qu'écrit Anne Wiazemsky que j'ai lu ce livre sans connaître véritablement son sujet. Avec recul, je me dis qu'un tel livre m'aurait probablement peu attirée s'il avait été signé par un autre nom, moins illustre...
Bref, "Je m'appelle Elisabeth" c'est l'histoire de Betty, douze ans, la petite dernière d'une famille de cinq enfants. Son père est directeur d'un hôpital psychiatrique et la famille vit dans une villa au-delà du mur qui sépare l'enceinte de l'hôpital. Le roman débute avec le départ de sa soeur préférée qui rentre en pensionnat, comme toutes ses soeurs avant elle et comme Betty l'année d'après, certainement. Betty se retrouve seule, un peu déprimée, beaucoup de vague à l'âme, et pas mal persécutée par deux frères cruels. Un jour, une rencontre va changer sa vie: un homme sans âge et sans intellect, un malade de l'hôpital de son père qui a pris la poudre d'escampette. Betty décide de le cacher, de n'en parler à personne et "d'apprivoiser son fou". Entre le malade et la petite fille, un mystérieux lien se tisse...
L'histoire n'est pas des plus palpitante mais c'est surtout merveilleusement écrit. Anne Wiazemsky possède une plume qui décrit le monde de l'enfance d'une façon très personnelle et attachante. J'ai pris un plaisir immense à parcourir ce livre, hélas trop court !!!
Plongez dans ce monde délicieux, vous ne regretterez pas!
sans plus 4 étoiles

j'ai trouvé ce livre à peine divertissant. Les premiers chapitres vous mettent l'eau a la bouche puis les suivants trainent un peu en longueur, pour finir très rapidemment.

La chute est... brutale, simple. Je m'attendais à une explication du départ "du fou" d'Elisabeth. Malheureusement je n'ai rien eu dommage.

Anna35 - - 43 ans - 1 janvier 2006


Comment Betty deviendra Elisabeth... 6 étoiles

L'auteur présente le passage de l'enfance à l'adolescence dans ce roman adapté d'un fait réel.
J'ai beaucoup aimé la mise en place du récit, dans une ambiance tendue où la fillette est une fois de plus l'objet de mystérieuses persécutions car on lui "livre" des petits animaux mutilés. C'est d'ailleurs pour la quatrième de couverture qui livre une atmosphère inquiétante que j'ai choisi ce roman.
La rencontre décisive qui va lui permettre de s'affirmer, de quitter son statut de "petite dernière", quand elle recueille et cache un échappé de l'asile dont son père est directeur m'a semblé par contre beaucoup moins crédible. Je suis restée sur ma faim, avec des questions en suspens, même si je reconnais à l'auteur une belle écriture, simple et perspicace dans sa manière de saisir l'essence des enfants qui grandissent.
Je me donnerai donc encore une chance de découvrir d'autres livres de cet auteur, qui se trouve être la petite-fille de François Mauriac et qui fut d'abord comédienne pour Godard, Pasolini, Téchiné, ... avant de se consacrer à l'écriture dès 1988.

Nirvana - Bruxelles - 51 ans - 23 juillet 2004