Le double corps du roi de Ugo Bellagamba, Thomas Day

Le double corps du roi de Ugo Bellagamba, Thomas Day

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Nabu, le 17 février 2016 (Paris, Inscrit le 26 février 2005, 38 ans)
La note : 7 étoiles
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Fin décevante

Thomas Day signe ici un autre bouquin dans un monde fantasy imaginaire. Néanmoins, il n’est pas seul car il a écrit ce livre en collaboration avec Ugo Bellagamba.

J’adore Thomas Day et encore une fois, il ne m’a pas déçu.

L’action se passe dans un monde fantasy particulier où un roi est renversé par un général et le clergé. Manque de cul, le poète du roi s’empare d’une armure qui est le symbole de la monarchie et traverse l’océan pour la cacher. Le truc cool, c’est que l’armure compile toutes les mémoires des rois passés et permet de donner des pouvoirs assez balèzes, genre défoncer dix mecs sans le moindre effort.

Le livre est chouette mais incomplet. Le royaume de la Canopée de l’autre côté de l’océan est admirablement décrit et toujours mis en opposition avec le royaume tellurique (celui du roi assassiné).

On est dans la problématique classique des sauvages contre les civilisés, ceux proches de la nature contre ceux qui s’en sont éloignés, les coutumes contre le progrès…

Les auteurs ont réussi à insuffler une vie propre à ce royaume sylvestre, à cette armure magique mais n’ont jamais réussi à finir ce qu’ils avaient entrepris.

Ainsi, l’armure dont on nous avait vanté les mérités n’est utilisée qu’une fois, et ce, pendant le premier tiers du livre. Les exécuteurs, sortes de guerriers badass du royaume sylvestre sont vite défoncés par les telluriques alors qu’on s’attendait à ce qu’ils envoient du lourd vu le teasing qui a été fait autour.
Enfin, pire que ça, le dénouement du livre nous est donné en quelques dizaines de pages.

L’affrontement final entre les deux nations est de la même trempe : long à arriver tandis que le dénouement est rapide. C’est décevant, surtout que toute la trame narrative précédente est de qualité. Les auteurs auraient pu alors se permettre de faire durer l’histoire pendant encore une dizaine de pages pour développer les exécuteurs et faire durer la BASTON.

En conclusion, Thomas Day signe encore une fois un livre de qualité mais dont la fin n’est pas au niveau du reste. C’est un peu décevant. Du coup, je vous conseillerai plutôt d’aller voir ses autres bouquins comme « le trône d’ébène » ou « la voie du sabre » avant de lire « le double corps du roi ».

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