Gilliamesque de Terry Gilliam, Ben Thompson

Gilliamesque de Terry Gilliam, Ben Thompson
(Gilliamesque, a pre-posthumous memoir)

Catégorie(s) : Arts, loisir, vie pratique => Cinéma, TV , Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par AmauryWatremez, le 17 février 2016 (Evreux, Inscrit le 3 novembre 2011, 55 ans)
La note : 9 étoiles
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"Gilliamesque"

Il y a une originalité manifeste dans tous les films de Terry Gilliam, le « Python » qui « avait le moins de diplômes » ainsi que ses anciens camarades John Cleesse et Eric Idle, ou Graham Chapman l'appelait, parfois sans second degré, était aussi le plus créatif. Après avoir été chargé par les autres des intermèdes animés dans leur émission de télé commune, intermèdes se terminant toujours par le pied de Bronzino écrabouillant tout, son désir d'indépendance a pris son envol. Et il est devenu cinéaste, ce qui était son rêve depuis l'enfance, rêve initié par sa fréquentation du parc de Disney en Floride, et de le désir de concrétiser son imagination.

Terry Gilliam a tourné au moins deux films que la postérité retiendra :

« Brazil » et « l'Armée des douze singes ».

Il a aussi filmé le sympathique « Bandits, Bandits », sa version inspirée de Gustave Doré des aventures du baron de Münchhausen. Et son travail avec les « Monty Python » demeure mémorable, de « Sacré Graal » au « Sens de la vie », « Python » avec qui il continua et continue de collaborer. La postérité retiendra aussi les chaos que furent chacun des tournages de tous les long-métrages qu'il mit en scène. Gilliam n'a jamais été docile ni soumis au système hollywoodien et encore moins à l'économique et aux financiers.

La réalisation de « l'Armée des douze singes » et du film perdu sur Don Quichotte, avec Jean Rochefort, qu'il ne put mener à bien firent même l'objet de deux documentaires passionnants : « The hamster complex » et « Lost in la Mancha ».

Dans ce livre de souvenirs -presque posthume donc- édité chez « Sonatine », éditeur passionné de cinéma ayant déjà publié entre autres une sélection des critiques de Pauline Kael, il ne se borne pas à évoquer sa perception de la création cinématographique mais raconte toute sa vie et la construction de son identité personnelle et artistique. Terry Gilliam naît dans un milieu que d'aucuns qualifierait plutôt de « redneck ». Dans sa jeunesse il était très religieux et sa coupe « marine » n'indiquait aucune prédisposition à l'excentricité, à l'exception peut-être de sa passion juvénile pour le déguisement et le maquillage en s'inspirant des performances de Lon Chaney junior, en particulier dans « le Fantôme de l'opéra ».

Et la vie de Gilliam n'est même pas terminée qu'il existe déjà un adjectif pour qualifier une oeuvre inspirée de ses créations...

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