Un bon allemand
de Horst Krüger

critiqué par Deinos, le 19 février 2016
( - 62 ans)


La note:  étoiles
un regard sincère...
"Je suis un fils typique de ces Allemands inoffensifs qui n’ont jamais été nazis, mais sans qui les nazis ne seraient jamais parvenus à leurs fins"... Horst Krüger évoque ses souvenirs de la période du Reich, évoque sa jeunesse sous Hitler... à cette époque où il nous dit que son plus vieux souvenir d'Hitler est celui d'une foule en liesse... où ceux qui vivaient leur petite vie, tout apolitiques soient-ils, participèrent à cet élan en apportant leur zèle, leur foi leurs talents au service d'un nazisme qui sans cela serait resté dans les caves de l'histoire... où l'auteur essaie de comprendre comment les Allemands ont pu se laisser bercer par cet homme, comment ont-ils pu l'aimer et mourir pour ses délires...
Il évoque sa lâcheté... jusqu'à ce dernier chapitre sur le procès d'Auschwitz... Qu'aurait-il fait si lui avait été envoyé comme gardien dans ce camp se demande-t-il ? Alors que s'écoulent les témoignages de cette inhumanité, il regarde les coupables et se demande comment ont-ils pu reprendre une petite vie tranquille après ce qu'ils firent...
Un autoportrait sincère qui interroge sur l'homme... que ferions-nous nous-mêmes ?