Tout William Vance, Tome 12 : L'intégrale Ramiro : 3e partie
de William Vance

critiqué par Vince92, le 9 juillet 2016
(Zürich - 47 ans)


La note:  étoiles
Bien confus
Dans ce volume, le lecteur découvre une aventure complète de Ramiro, le personnage créé par Vance et Stoquard. Cette édition est malgré tout assez confuse: si le sommaire annonce 4 albums (Ils étaient cinq, Les Otages, Les Yeux du Guadiana, Qui es-tu Wisigoths), la pagination de ces albums est très variable, et par ailleurs, nous avons droit à deux versions des Yeux du Guadiana... Cette confusion vient du fait que la parution originale des aventures de Ramiro s'est effectuée en feuilleton dans Femmes d'Aujourd'hui et a été reprise plus ou moins fidèlement en albums par la suite au début des années 80.

Les Arabes qui occupent l'Espagne depuis le VIIIe s. doivent faire face à une volonté de reconquête des royaumes chrétiens de la péninsule, et notamment celui de la Castille. Afin de saper le moral de la résistance et de couper court à l'élan de cette reconquête, un raid est organisé dans un village au nord de Burgos, là où est entreposé en lieu sûr le Trésor des Wisigoths, héritage de la grande histoire de ce peuple fondateur de la culture espagnole. Ramiro est chargé avec quatre compagnons d'intercepter le raid musulman et de ramener le trésor en terre chrétienne.

Le scénario était prometteur mais malheureusement dans le détail, la réalisation pèche par ses longueurs sans même évoquer la confusion à la fin de l'histoire (dans les yeux du Guadiana, la bande est poursuivie par un parti de Musulmans, l'un des compagnons, Pedro est mortellement blessé, mais on le voit reparaître dans la partie suivante...). Graphiquement, de nombreuses scènes ont lieu de nuit, dans la neige ou dans les marécages, donnant lieu à une multitude de cases sombres ou troublées qui ne sont pas de mon goût. Une impression mitigée donc, une histoire qui aurait pu être très réussie du fait de son originalité (la Reconquista est assez mal couverte dans notre pays) mais l'ensemble est gâché par une trop grande approximation.