La mariée était en rouge
de Anilda Ibrahimi

critiqué par LesieG, le 25 février 2016
(CANTARON - 58 ans)


La note:  étoiles
Belle découverte
Je suis tombée sur ce roman un peu au hasard, tout d'abord attirée par le titre et la couverture, le résumé m'a finalement décidé.
C'est le premier roman de cet auteur qui retrace l'histoire de 4 générations de femmes en Albanie.
C'est très prenant et on s'attache rapidement aux principales protagonistes. Attention toutefois, il y a de grandes fratries et il a fallu parfois que je revienne un peu en arrière pour resituer la personne dont on parlait.
On nous retrace aussi l'histoire de l'Albanie, que je ne connaissais absolument pas.
J'ai adoré tout particulièrement Saba et sa vision de la religion. Pour donner un peu le ton du livre, elle les pratiquait un peu toutes pour ne pas prendre position et ne pas se tromper ou ne blesser personne.
C'est écrit de manière très fluide et ce roman se lit très rapidement malgré ses 356 pages.
Un roman que je conseille plus particulièrement à ceux qui sont intéressés par la condition de la femme dans certains pays.
Un pays méconnu et ses traditions 7 étoiles

"la mariée était en rouge "d'Anilda Ibrahimi (358p)
Books Editions
Bonjour les lecteurs...
Deux femmes, la grand-mère et sa petite fille, racontent l'histoire de leur famille.
Mais à travers leurs récits, leurs souvenirs, c'est l'histoire de l'Albanie qui est retracée sur quatre générations.
L'histoire vue par les femmes qui sont le lien entre les générations et qui maintiennent vaille que vaille l'unité familiale.
Saba, la grand-mère a connu l'Albanie d'avant...
Mariée de force, en rouge, selon la tradition, elle connaîtra la violence, les querelles de clan, l'arrivée du communisme et de ses inepties, ses brutalités. Mais elle parviendra à trouver sa place et à être une femme respectée , écoutée au sein de sa tribu.
Dora, sa petite-fille, vit à l'époque actuelle.
Elle raconte la fin de la dictature d'Hoxha, du communisme et enfin, l'ouverture du pays à l'Occident et le chaos qui s'ensuivit.
Sa vie est différente de celle de son aïeule mais certains préjugés et traditions ont la vie dure.
Il n'est pas facile de faire fi du passé.
Elle choisira, comme bon nombre des jeunes de sa génération, de partir vivre à l'étranger. De fuir le régime et de goûter à la liberté.
Ce récit ne se présente pas comme une narration continue mais comme un ensemble de petites histoires racontées par les deux femmes au gré de leurs souvenirs.
l'auteure s'est inspirée de l'histoire de sa famille pour écrire ce premier roman. elle-même a quitté le pays et vit actuellement en Italie.
Lecture agréable et qui nous en apprend un peu plus sur ce pays encore bien ancré dans ses traditions ancestrales.
Dommage que ce livre n'ait pas été mis plus en valeur .

Faby de Caparica - - 62 ans - 21 mai 2019