Le mépris du peuple : Comment l'oligarchie a pris la société en otage
de Jack Dion

critiqué par Shelton, le 2 mai 2016
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
C'est à lire maintenant !
Ne serait-il pas temps de réfléchir, agir, réagir pour le bien commun, pour le bien du plus grand nombre ? Abstention massive aux différentes élections, rejet des femmes et hommes politiques en place dans les grands partis ou ce qui en reste, colère face à certaines lois, occupations de places dans les villes, Nuit debout… C’est comme si la rupture était profonde entre d’une part les acteurs politiques et d’autre part le peuple…

Bien sûr, tout n’est jamais si simple et on voit bien aussi, dans le même temps, des groupes activistes tenter de prendre le devant de la scène au peuple. C’est souvent violent… et encore tourné contre ce même peuple !

Dans les deux cas, c’est bien un putsch contre la démocratie ! Et mépriser ceux qui tentent de se faire entendre – et je ne porte pas de jugement qualitatif sur les causes qu’ils défendent – est tout simplement odieux !

Je sais bien qu’un livre ne peut pas tout changer mais je reste persuadé que certains ouvrages peuvent ouvrir les yeux de ceux qui veulent comprendre notre société et ses impasses. Aujourd’hui, prenons par exemple Le mépris du peuple de Jack Dion, aux éditions Les liens qui libèrent…

Livre parfait ? Non, mais un éclairage solide sur la façon dont énarques, technocrates et oligarques se sont emparé du pouvoir politique et financier dans notre pays… D’ailleurs sommes-nous encore dans une démocratie ? Notre République existe-t-elle encore ?

Je le cite :

« Le problème de la France, c’est sa caste politico-économique qui a les yeux tournés vers le grand large et ses pseudo-modèles exportables, une intelligentsia qui est dans l’incapacité de sortir des dogmes néocapitalistes, une aristocratie interchangeable qui a pour les gens ordinaires le respect du maître pour son majordome et qui a fait du peuple le grand absent de la sphère publique ».

Oui, après cette lecture salutaire vous n’aurez pas fait changer le monde comme par magie avec votre baguette, mais, peut-être que vous aurez mieux perçu le point de rupture que nous sommes en train de vivre, mieux compris l’état de la démocratie française, que vous serez prêts à jouer votre rôle de citoyen dans les mois à venir… Qui sait ?