Un cas de conscience
de Alexandre Dumas

critiqué par Killeur.extreme, le 29 mai 2016
(Genève - 43 ans)


La note:  étoiles
Mustang est un chien
Présentation de l'éditeur
On peut être un héros sans peur et sans reproche mais nourrir des regrets, même lorsqu'on s'appelle Giuseppe Garibaldi. Un soir après dîner, alors que l'artisan de l'unité italienne raconte ses exploits à de jeunes aristocrates anglaises, la comtesse d'Argyle lui pose une question bien indiscrète : "Général, voyons, franchement, quelle est l'action que vous vous reprochez le plus sévèrement ?" Garibaldi n'hésite pas. Il explique à ses admiratrices que c'est une injustice qu'il a faite... à un chien. Un cas de conscience parut dans le journal Le Soleil entre le 4 et le 17 juin 1866, expurgé de longs passages anticléricaux, restés inédits. Publié pour la première fois en volume, ce court roman à tiroirs est donné ici dans son intégralité. Pour redécouvrir un écrivain engagé dans son siècle et savourer sa virtuosité au service d'un chien héroïque.

On dit de notoriété publique que la période allant de 1848 à la mort de Dumas en 1870 est celle de son déclin littéraire alors que au contraire celle allant de 1844 à 1848 est considérée comme celle de ses "grands chefs d'œuvres", "les Trois mousquetaires" et ses suites, "le comté de Monte-Cristo" "la Reine Margot" "Joseph Balsamo" et le reste du cycle "les Mémoires d'un medecin" , "le chevalier de Maison-Rouge", etc. 1848 est une année compliquée pour Dumas, il se sépare d'Auguste Maquet son principal collaborateur, politiquement il se plante et financièrement le Théâtre historique où sont joués des drames inspirés de ses romans lui coûte plus cher qu'il ne lui rapporte, et Dumas dépensant son argent avant même de le recevoir est aux abois, il s'exilera même en 1851 comme Victor Hugo, à la différence que Hugo s'exile pour raisons politiques et opposition à Napoléon III alors que Dumas le fait plus pour échapper à ses créanciers. Et pourtant grâce à Claude Schopp et d'autres "exhumeurs" de l'œuvre dumasienne on sait qu'il continuait d'écrire et qu'il était toujours publié et toujours populaire jusqu'à sa mort et si aucun texte publié dans cette période n'a l'impact des "grands chefs d'oeuvres" beaucoup ont les mêmes qualités, notamment "Les compagnons de Jéhu" , "Le Sphynx rouge (titre de l'édition de 2008 du "Comte de Moret") "la Terreur prussienne", "Le trou de l'enfer", le diptyque "le Docteur mystérieux - la fille du marquis" et d'autres que j'ai critiqués sur le site.

Mon avis : (oui il était temps, mais je ne vous force pas à lire tout le paragraphe ;-) ) ce court roman, ou longue nouvelle, et même si sur la page de garde il est inscrit récit, ressemble beaucoup à certains des premiers romans de Dumas, "Pauline" "Gabriel Lambert", où pour faire croire au lecteur de la véracité de son histoire n'hésite pas non seulement à commencer lui-même le récit avant de donner la parole à un autre narrateur réel et qui mieux que Garibaldi, personnage historique comme caution réelle, où est la réalité, si elle existe, où est la fiction, on ne sait pas, la préface n'aide pas le lecteur à trancher et puis après tout on s'en fiche. Le personnage centrale est un chien qui ne manque pas de courage, il y a une critique de la religion, d'où la censure. Sans en dévoiler plus car ça vous gâcherait la lecture, ce court roman est une synthèse de l'œuvre de Dumas et permettez-moi de ne pas trop en dire car le seul défaut que je lui trouve c'est justement d'être trop court et pourtant les personnages sont bien développés. À lire !!!
Original 7 étoiles

C'est une histoire inédite en roman lors de la vie de l'auteur. Ce texte a été publié dans un journal de l'époque. Facile à lire et court. L'histoire est basée sur un thème qu'on ne voit pas souvent soit le regret. Une belle histoire historique car les personnages sont basés à une époque qui peut faire rêver certains soit la fin des années 1800. Un livre à lire quand on n'a pas beaucoup de temps pour lire.

NICWIL - - 53 ans - 18 mars 2017