Art et société au Moyen Age
de Georges Duby

critiqué par Veneziano, le 29 mai 2016
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
L'usage social de l'art médiéval
La sculpture et l'architecture, ainsi que la peinture, avaient des fonctions utilitaires et spirituelles au Moyen-Age, en sus de leur usage strictement artistique. Les oeuvres véhiculaient une image de pouvoir et un message de communication envers les populations analphabètes.
Ce fut pourquoi les relations entre l'Eglise et le pouvoir temporel, féodo-vassalique, inégalitaire et fortement hiérarchisé, ont pesé sur l'évolution des oeuvres d'art et de la conception des bâtiments.

Ce petit livre, rédigé par l'un des plus éminents médiévistes et historiens, relate cette évolution sociale des oeuvres d'art, qui a dépendu de la puissance de l'Eglise qui sut profiter de la faiblesse et de la division des seigneurs, et donc l'éclat a commencé à pâlir quelque peu, à la fin de la période millénaire, face à l'ascension de l'autorité politique. Les infections sanitaires ont joué leur rôle dans ces influences et dans l'évolution des oeuvres.
Cet auteur illustre met en lumière un mode de vie et de représentation symbolique dont nous n'avons pas véritablement conscience avec nos yeux d'aujourd'hui. Cet ouvrage court nous éclairant sur nos racines, il n'en peut être qu'enrichissant.
Court mais substantiel 6 étoiles

Ce court texte est un extrait du premier volume "Le Moyen Age" de la série "Histoire artistique de l'Europe". D'où la disproportion des annexes qui occupent le tiers de l'ouvrage.
Le Moyen Age est la période durant laquelle l'art est intimement lié au religieux, de par sa fonction et de par ses sujets. Il est intéressant d'observer comment l'évolution de l’Église a influé sur la création et la diffusion des œuvres. Au départ l'apanage des Grands, papes et souverains, l'art s'est par la suite "démocratisé" aux riches, passant du secret des monastères à l'universalité des cathédrales pour enfin pénétrer la sphère privée des chapelles.
Le texte est dense, un millénaire balayé en à peine 100 pages, très instructif, abordant des questions artistiques, religieuses mais aussi politiques, sociétales et commerciales, mais peut être trop riche et condensé pour en extraire une synthèse éclairante.

Elko - Niort - 48 ans - 26 octobre 2016