« 7 romans » ou « 7 » ou « 7 : romans » ou « 7, romans », on ne sait trop quel est le titre précis de ce livre. Toujours est-il qu’il m’a été recommandé à l’occasion d’une réunion d’échanges autour des livres à une bibliothèque municipale. Je n’avais pas prévu de l’emprunter mais le résumé qu’en a fait une des animatrices de la réunion m’a donné envie de le découvrir. Et c’est comme ça que je me suis retrouvé avec plus de 560 pages à lire, édition Gallimard !
Le tout premier constat que j’ai fait après les premières pages est le style plat de l’auteur. Moi qui sortait de la prose superbe d’un autre Garcia et ses « Cent ans de solitude », la transition a été brutale ! Au point que je me demandais si j’allais pouvoir endurer les 576 pages du roman comme ça…
La réponse est oui, puisque je rédige en ce moment cette critique ! :-) Je l’ai lu jusqu’au bout, malgré son style pauvre. Ce qui m’a fait tenir c’est que d’abord je déteste quitter un livre avant d’en tourner la dernière page, si mauvais soit-il, et ensuite la bizarrerie de ces 7 histoires a soutenu ma curiosité.
Alors il y a les 6 courtes nouvelles, les premières. Et la dernière, un vrai roman celui-là. Tous ces récits sont liés ensemble, mais j’ai trouvé que le lien est plus ou moins ténu entre eux.
Des 6 nouvelles, il y a du bon et du moins bon. Mon appréciation a différé d’une nouvelle à l’autre. Par ex, j’ai détesté « Sanguine », trop morbide, mais ai bien aimé « Les rouleaux de bois », intéressante idée sur les origines de la musique et surtout « Hémisphères », fable sur les œillères idéologiques que nous portons sur le monde. « L’existence des extra-terrestres » et « la révolution permanente » pas mauvais non plus. « Hélicéenne » moins bien, assez glauque. Bref, inégal.
Le dernier, qui est un roman à lui seul, se base sur une idée novatrice et originale de l’immortalité. Un roman que j’ai pris plaisir à suivre, tout au long des 7 vies du protagoniste principal, malgré ses évidents défauts, certaines des vies racontées étant plus quelconques et invraisemblables que les autres. Je me demande ce qu’un vrai conteur en aurait fait, de cette nouvelle idée sur l’immortalité. Bon, au moins, rien que pour l’originalité des nouvelles et l’extravagance du roman, il vaut le coup d’être lu jusqu’au bout, ne serait-ce que pour en prendre connaissance.
Au final, je reste sur une impression globale mitigée, partagée. Ça aurait pu être mieux.
Cédelor - Paris - 53 ans - 19 juin 2018 |