Les disparus du phare de Peter May
(Coffin Road)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Policiers et thrillers
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Les disparus du phare de Peter May
Peut-être faites-vous partie de celles ou ceux qui n’ont pas encore lu le dernier livre de Peter May : Les disparus du phare ? Comme je vous envie ! Vous ne savez donc rien encore de ce qui est arrivé à Neal Maclean lorsqu’il reprend conscience sur une plage qui lui est inconnue ! Et lui non plus ne sait rien pour la bonne raison qu’il a tout oublié : qui il est, où il est, quelle est sa profession, ce qui lui est arrivé. Rien. Le noir complet. L’amnésie totale, enfin presque…
Une voisine le voyant errer sur la plage transi de froid et l’air hagard l’interroge. Un accident de bateau, parvient-il à dire. Les mots sortent de sa bouche, de son corps comme s’ils ne lui appartenaient pas, comme s’ils avaient une vie propre. Il porte un gilet de sauvetage grâce auquel il est encore vivant, très certainement. Elle le ramène chez lui où l’accueille un chien, visiblement très heureux de le revoir, son chien, déduit-il.
« Bran, Bran ! » Il se souvient du nom de son chien. Ça le rassure, il n’a pas tout perdu. Il entre dans une maison qu’il ne connaît pas, la sienne paraît-il. Un ordinateur en veille lui donnera peut-être quelques renseignements. Rien, absolument rien : l’écran lumineux reste vierge. Pas d’objets personnels dans la maison, pas de papiers d’identité et visiblement, pas de famille non plus !
Il essaie de deviner quelle est sa personnalité en se regardant dans la glace, maigre consolation : « Suis-je intelligent ou stupide ? Suis-je colérique ? Facilement jaloux ? Généreux ou égoïste ? Comment puis-je ne pas le savoir ? » Et son âge ? Quel est son âge ? Son esprit est assailli par une multitude de questions qui lui donnent le vertige.
Combien de temps va-t-il rester comme cela, tel un fantôme, sans savoir qui il est ? Peut-on vivre ainsi, la tête vide, sans passé et donc sans avenir ?
Il découvre par hasard son nom et son adresse sur une enveloppe qui traîne. Ça n’est qu’un début mais c’est toujours bon à prendre : Neal Maclean Cottage des Dunes, Luskentyre, île de Harris, lit-il. Sur le mur du fond de la cuisine, se trouve une carte : les Hébrides extérieures d’Ecosse. Il les a reconnues tout de suite. Sur les étagères, il lit quelques titres : une histoire des Hébrides, un livre de photos intitulé Hébrides, un livret portant le titre Le Mystère des îles Flannan.
Il l’ouvre, le parcourt rapidement des yeux : « Les îles Flannan sont un petit groupe d’îles situées approximativement à trente-deux kilomètres à l’ouest de l’île de Lewis… Elles furent le décor d’un événement mystérieux encore non résolu, survenu en décembre 1900, lors duquel les trois gardiens de phare disparurent sans laisser de traces. » Intéressant mais il se sent complètement étranger à tout cela…
Tournant soudain la tête vers la fenêtre, il aperçoit un homme qui l’observe avec des jumelles. Il semble vivre dans une caravane surmontée d’une parabole. Qui est-il ? Pourquoi l’observe-t-il ainsi ? Sous l’avalanche de questions qui le hantent, Neal sombre dans un profond sommeil dont il sera tiré par une visite plutôt inattendue !
Comme j’ai aimé ce roman passionnant, bourré de suspense : chaque page apporte quasiment un mystère supplémentaire et l’on va ainsi de rebondissement en rebondissement, comme ballotté par les flots ! Le lien entre les événements n’apparaît pas clairement au début et l’on a même l’impression de partir dans des directions bien différentes mais rassurez-vous : tout est merveilleusement bien construit, parfaitement maîtrisé ! Du grand art…
Et puis, on retrouve l’atmosphère de ces îles battues par les vents où la tempête peut très vite devenir meurtrière. Les ciels noirs percés d’un rayon de soleil très vif donnent des tons étranges à la mer qui passe du vert émeraude au noir violet bordé d’une écume menaçante.
Je n’en dirai pas plus pour laisser au lecteur l’immense plaisir de découvrir au fil des pages l’épais mystère qui enveloppe notre Neal qui n’a pas fini de s’étonner (et nous avec !) de toutes les découvertes qu’il va faire, parfois même au péril de sa vie…
Mais chut… Ecoutez le vent mugir, la tempête se prépare et l’histoire commence…
Les éditions
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Les disparus du phare [Texte imprimé]
de May, Peter Dastugue, Jean-René (Traducteur)
Éd. du Rouergue / Rouergue noir
ISBN : 9782812610646 ; 22,50 € ; 02/06/2016 ; 314 p. ; Broché -
Les disparus du phare [Texte imprimé], roman Peter May traduit de l'anglais par Jean-René Dastugue
de May, Peter Dastugue, Jean-René (Traducteur)
Actes Sud / Babel noir
ISBN : 9782330117085 ; EUR 9,80 ; 02/01/2019 ; 421 p. ; Poche -
Les disparus du phare
de May, Peter Dastugue, Jean-René (Traducteur)
Éd. du Rouergue / Rouergue Noir
ISBN : 9782812611193 ; EUR 9,49 ; 01/06/2016 ; 314 p. ; Format Kindle
Les livres liés
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Les critiques éclairs (4)
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amnésie et néonicotinoïdes
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 31 mars 2019
Incohérence
Critique de Prat Kerlot (, Inscrit le 13 novembre 2017, 73 ans) - 13 novembre 2017
Tom, pensant être Maclean se rend à Edimbourg et frappe à la porte de ce qu'il croit être son domicile. Il rencontre sa fille Karen Flemming, ne sachant pas qu'il s'appelle lui-même Flemming. On peut imaginer qu'il est l'auteur d'un faux concernant son acte de naissance au nom de Neal Maclean, et qu'il a quand même indiqué son vrai domicile. Mais alors pourquoi sa fille ne le reconnaît-elle pas ? Pourquoi sa femme ne le reconnaît-elle pas non plus ?
Je m'attendais à une astuce du genre opération de chirurgie esthétique, qui aurait expliqué cette incohérence, mais rien de ce genre (ce qui aurait été regrettable d'ailleurs)
Alors voilà, si quelqu'un a la clé, je le remercie d'avance.
Un bon thriller
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 28 novembre 2016
Je ne vais pas dire que le livre est mauvais (loin de là) mais je n'ai pas ressenti toute la poésie des précédents ouvrages.
Les disparus du phare est un bon thriller, bien conçu et digérable même pour ceux qui ne sont pas trop adeptes du genre.
Conclusion : déception, car je m'attendais à une suite de la superbe et recommandable trilogie (à savoir : l'île aux chasseurs d'oiseaux - l'homme de Lewis - le braconnier du lac perdu), mais finalement une lecture de bonne facture.
Balade écossaise
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 31 octobre 2016
Curieusement, il sait comment s'appelle son chien, qu'il boit son café sans sucre, comment il aime son whisky, mais rien de son passé. Encore plus curieux, rien dans le cottage qu'il occupe ne vient confirmer son identité ; ni papiers, cartes de crédit.
Il va donc partir à la recherche de lui même.
Mais il ne sera pas seul à enquêter.
À la lecture des premières phrases du livre, ma déception fut grande de découvrir que le héros serait un amnésique. Thème facilement et régulièrement utilisé.
Mais l'auteur n'écrit pas qu'une énigme policière. Il décrit les côtes écossaises avec tant de talent, qu'on est subjugué par la beauté des paysages traversés.
Et presque déçus de quitter notre amnésique pour Edimburg.
Pas de temps mort, quelques cadavres, des recherches qui nous font visiter l'écosse, nous emmenant au cœur d'une catastrophe écologique.
Une documentation parfaite et jamais ennuyeuse, des rebondissements fréquents, du suspense, des héros sympathiques, des paysages grandioses, une écriture de qualité font de ce roman une véritable réussite pour ceux qui aiment lire autre chose que les classiques thrillers sanguinolents.
On pourra juste signaler quelques incohérences regrettables.
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