On dirait nous
de Didier Van Cauwelaert

critiqué par Veneziano, le 12 juillet 2016
(Paris - 47 ans)


La note:  étoiles
Une bluette irréelle qui part en vrille
Un charmant petit couple s'installe à Montmartre, non sans difficulté. Il unit un agent immobilier et une violoncelliste qui souhaite acquérir l'instrument de ses rêves.
Ils font la connaissance d'un autre couple d'âge mûr, qui habite l'immeuble d'en face. Ils regardent les nouveaux avec une vive attention et une grande prévenance. Cela fait chaud au coeur, sur le coup, d'être ainsi accueilli dans le quartier. Puis ils livrent les raisons de leur intérêt : la dame d'âge mûr est une Indienne d'Alaska qui s'apprête à mourir d'une maladie lourde, et c'est pourquoi le couple recherche des jeunes pour la réincarner. Ils n'osent pas dire ce qu'ils en pensent et jouent le jeu de la courtoisie. Mais cela les mène bien loin, probablement bien au-delà de ce qu'ils souhaiteraient. La violoncelliste part pour un temps déterminé, en demandant à son jeune mari de lui faire confiance. Tout finit plus ou moins par rentrer dans l'ordre.

Cette bluette vire vite au rocambolesque. Elle détient bien un fond de charme, mais tout ce pataquès ne rime pas à grand-chose, les effets sont énormes, le sentimentalisme assez forcé. On dirait un roman d'Anna Gavalda, avec un style un peu plus recherché, voire de Paulo Coelho quand il n'est pas dans ses meilleurs jours.
Je suis navré d'avoir à écrire ces lignes, car Didier Van Cauwelaert me paraît sympathique et que j'ai apprécié d'autres de ses livres. Peut-être n'étais-je pas dans l'état d'esprit nécessaire pour cette lecture.
Avis plutôt négatif 1 étoiles

Un livre creux, même si le début est accrocheur, l'auteur fait sombrer l'histoire dans l'incohérent.
La lecture est facile, presque agréable mais on bout du compte je n'ai vraiment pas retenu grand chose. Probablement un scénario pour un téléfilm qui ravira le public de TF1.

Monocle - tournai - 64 ans - 12 janvier 2017


Avis mitigé 7 étoiles

Soline et Illan vivent en couple dans un appartement que lui, en tant qu'agent immobilier, est censé vendre. Dans un parc, ils rencontrent leurs voisins d'en face, un couple de personnes âgées, qui leur propose un deal très étrange : Yoa, indienne tlingite, étant atteinte d'une maladie grave, voudrait se réincarner dans leur futur enfant (qui n'est pas encore conçu) ! Comme argument, le couple verse directement un million deux cent mille euros sur le compte de Soline pour qu'elle puisse acheter le violoncelle qui lui a été prêté et ainsi poursuivre sa carrière de musicienne très prometteuse. Une amitié naît entre les deux couples, mais Yoa et Georges ont-ils vraiment dévoilé toutes les implications de ce contrat ?
On retrouve dans ce roman la fantaisie qu'on aime chez Didier van Cauwelaert, mais il flirte constamment avec l'exagération dans l'improbabilité. J'ai eu du mal à avoir de l'empathie pour les personnages. Le lecteur retrouve les thèmes favoris de l'auteur comme l'utilisation des plantes dans le respect de la nature et le surnaturel. Par ailleurs, les mentions de leurs ébats amoureux répétés deviennent lassantes : trop, c’est trop !

Pascale Ew. - - 57 ans - 1 décembre 2016