Ubac
de Élisa Vix

critiqué par RayUnion, le 2 août 2016
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Une agnelle qui devient louve
L’intrigue est élaborée en deux parties. La première partie décrit la vie à Val Plaisir et l’arrivée perturbatrice d’une sœur tombée du ciel d’un mari qui va être complètement subjugué par cette femme. La deuxième partie décrit le changement qui s’opère chez Estelle : elle ne veut plus être une agnelle, elle va se transformer en louve. L’auteure installe ainsi un suspense d’excellente facture qui va crescendo jusqu’à la conclusion.

Par ailleurs l’auteure a habilement maintenu le doute sur la folie dont l’un des deux personnages féminins semble atteint. Nadia est-elle réellement cette femme malfaisante et dangereuse ? Estelle est-elle psychologiquement perturbée imaginant un danger qu’elle seule perçoit ?

La Savoie couverte de neige constitue le cadre magnifique et dangereux de cette histoire. La montagne avec ses deux versants représente l’image symbolique des personnalités des jumeaux. L’adret est le côté ensoleillé, lumineux de la montagne tout comme le caractère enthousiaste et jovial de l’un des jumeaux, Jérémy, le mari d’Estelle. L’ubac est le versant ombragé de la montagne, il correspond au tempérament sombre de l’autre jumeau, Nadia. Pour Estelle, dans sa vie c’est comme en montagne, on peut passer d’un versant à l’autre.

Ubac est en excellent thriller psychologique qui capte l’attention dès le début et provoque une forte envie de le lire entièrement d’un seul trait.