Viens avec moi
de Castle Freeman

critiqué par RayUnion, le 4 août 2016
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Shérif sans scrupule et vieux malin
Le roman est construit en deux parties entrelacées par des chapitres alternés : une partie explication et une partie action. La partie explication est fournie par un genre de club composé de quatre types qui passent leurs journées à papoter comme des commères, en ne faisant rien d’autre si ce n’est écluser des caisses de bières. Cette partie n’est composée que de dialogues, souvent humoristiques, parfois carrément comiques. Ces potins et ragots nous informent sur les événements passés et sur l’histoire de chaque personnage, comme dans les assemblées de vieilles femmes dans les villages de campagne. La partie action nous raconte les aventures de l’improbable trio : Lilliam, Chester et Nate parti à la recherche du terrible Blackway.
Les personnages ne sont pas l’objet d’une fine analyse psychologique. C’est surtout par les dialogues et les actions qu’on les découvre. Whizzer est un genre de patriarche en fauteuil roulant depuis son accident à la scierie. Les gens se rassemblent autour de lui pour de longues discussions. Lester est vieux mais malin. C’est lui qui mène la traque de Blackway, qui prend les initiatives. Nate, lui, n’en prend aucune, il fait ce que lui disent whizzer ou Lester. Il est grand et costaud, toujours prêt pour la bagarre, il ne cesse de répéter « J’ai pas peur de Blackway.» Lilliam est une jeune femme courageuse. Elle est restée quand son petit copain a déguerpi. Whizzer affirme : « Cette fois Blackway s’en est peut-être pris à la mauvaise fille. » Aurait-il vu juste ?

L’humour, les dialogues nombreux, cèdent la place à la tension dans la partie finale qui tourne au thriller.
Un bon divertissement, court et efficace, sans prétention.