La petite Bédéthèque des Savoirs - tome 4 - Le heavy metal. De Black Sabbath au Hellfest.
de Jacques de Pierpont (Scénario), Hervé Bourhis (Dessin)

critiqué par Numanuma, le 5 septembre 2016
(Tours - 51 ans)


La note:  étoiles
Power book
A la base, une bonne idée qui donne son nom à cette collection sortie des Editions du Lombard : La Petite Bibliothèque des savoirs, ou comment remplacer avantageusement un volume de lignes serrées pleines de références, de notes de bas de page, de renvois au lexique, etc… , en un bouquin sympa, facile d’accès, pas cher et qui dit tout ce qu’il faut savoir ? En en faisant une BD.
Tellement simple qu’on se demande pourquoi les livres de cours ne sont pas des planches d’Hergé, de Margerin ou de Hervé Bourhis, ci-devant crayonneur en chef accompagné de son acolyte textuel, Jacques de Pierpont.
J’ai déjà eu plusieurs fois l’occasion de dire tout le bien que je pense d’Hervé Bourhis sur ce site et je ne peux que continuer. Comment faire autrement quand un de tes dessinateurs préférés se met à travailler sur un sujet aussi passionnant et bandant que le heavy metal ? Mieux, un livre qui commence et se termine par Back Sabbath peut-il être raté ?
Impossible, brothers and sisters, fans de la noire tenue, du tatouage de bouc, du piercing, de la veste à patches et manches découpées, du cuir à même la peau même par 35 degrés. Ce bouquin est pour vous ! Ce bouquin est pour nous ! ce bouquin est pour moi ! YEAH !
Déjà, ton index et auriculaire se lèvent, se redressent et forment le signe des cornes, le fameux malocchio cher à feu, malheureusement, Ronnie James Dio, éternel chanteur de Black Sabbath ou de Raimbow, devenu le ralliement naturel de tous les amateurs de musique sévèrement burnée.
Et tu headbang même avec les cheveux courts comme les moissons estivales et la cravate parce que là-bas, au royaume de la six cordes, des gars dévalent leurs manches et qu’un autre bouffe littéralement le micro dans un hurlement aigu, quelque part entre l’orgasme impromptu et la porte qui grince !
Et tu chantes ce refrain qui te plaît parce que, derrière, le gars à la batterie te met la misère dans les oreilles et que le bassiste te détruit le plexus solaire en rigolant !
Et tu vis, putain, tu vis, tu kiffes. Tu sors de là rincé, tordu, épuisé, déglingué mais heureux, le sourire franc, rassasié de décibels, plein de riffs, la tronche à l’envers, vide comme le puceau qui vient de passer dans le clan des Hommes !
Et t’es pas tout seul mec. Autour de toi, une foule bigarrée, dreadlocks, cheveux bouclés, boucles de ceinturon, ceintures cloutées, clous à l’oreille, oreilles en choux fleur, qui vont siffler pendant une semaine, larsen personnel, boots en peau de serpent, Doc Martens, baskets pourries, bandanas, lunettes de soleil en pleine nuit, une bande de vampires rigolards t’accompagne. Heavy peace & love.
Et tu sais quoi, maintenant que tu as fini le livre, tu vas mettre un disque et l’écouter fort, dans un orage de métal lourd ! Veinard !