Crimes de Seine
de Danielle Thiéry

critiqué par Jfp, le 10 septembre 2016
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
qui l'eût crue
Âmes sensibles, s'abstenir ! Danielle Thiéry ne fait pas dans la dentelle, ses lecteurs le savent, mais là elle se surpasse. Sur fond de crue de la Seine, un événement qu'elle a su anticiper même si celle de 2016 n'a pas atteint le niveau qu'elle a imaginé, des crimes sont perpétrés dans un Paris totalement désorganisé. En gare du Nord, la commissaire Edwige Marion, grièvement blessée à la tête et plongée dans un coma profond, disparaît mystérieusement du service de soins intensifs où elle a été transportée d'urgence dans une panique indescriptible. À Chaillot, des momies (fausses, car tout à fait contemporaines) flottent sur la Seine. Une scène de cauchemar, que n'aurait pas reniée un Tardi (Jacques, un grand de la BD). L'auteure, non contente de décrire par le menu les mille et une turpitudes qui règnent à la "Crim" et dans l'ensemble de l'appareil policier, un milieu qu'elle connaît (trop) bien, introduit dans son histoire, d'un réalisme crû, des éléments dignes des "Aventures d'Adèle Blanc-Sec (toujours du même Tardi), qui rendent le récit peu crédible. Dommage, mais les sensations fortes sont quand même garanties…