La valse des arbres et du ciel de Jean-Michel Guenassia
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Van Gogh revisité
Présentation de l'éditeur
Auvers-sur-Oise, été 1890. Marguerite Gachet est une jeune fille qui étouffe dans le carcan imposé aux femmes de cette fin de siècle. Elle sera le dernier amour de Van Gogh. Leur rencontre va bouleverser définitivement leurs vies. Jean-Michel Guenassia nous révèle une version stupéfiante de ces derniers jours. Et si le docteur Gachet n'avait pas été l'ami fidèle des impressionnistes mais plutôt un opportuniste cupide et vaniteux ? Et si sa fille avait été une personne trop passionnée et trop amoureuse ? Et si Van Gogh ne s'était pas suicidé ? Et si une partie de ses toiles exposées à Orsay étaient des faux ?…
Mon avis: Depuis la sortie de son premier succès « Le club des incorrigibles optimistes », je n’entendais que du positif sur Jean-Michel Guenassia. Les lecteurs mettaient en avant sa grande qualité de conteur. Il était donc logique que je m’intéresse à son œuvre. Ce nouvel opus m’a donné l’occasion de me faire mon avis.
Le récit qui s’étale sur quelques semaines, se propose de nous raconter les derniers jours de Vincent Van Gogh, sous le prisme de son dernier amour. La mort du célèbre peintre date de plus d’un siècle et pourtant elle fait toujours parler. En effet, la manière dont il a disparu est le centre d’une discorde perpétuelle et tous les scénarii ont été imaginés. Jean-Michel Guenassia s’est donc particulièrement documenté pour pouvoir donner sa version de l’affaire. Il a utilisé toutes les informations à disposition, a complété les trous et a revisité les faits à sa sauce.
Le résultat est convaincant. Il est vrai que je ne connaissais pas cette histoire mais cela ne m’a pas empêché d’être séduit par les prémices du drame. Même si je regrette que les personnages manquent de profondeur, leurs relations sont vraiment passionnantes.
Mais plus que le roman d’une fin, c’est surtout le constat de la condition féminine de l’époque. A travers les yeux de Marguerite, on se retrouve témoin de l’abaissement des femmes. Elles ne sont rien d’autre que l’objet de la gent masculine et ne peuvent rien envisager sans l’approbation des hommes. Que ce soient leurs pères, leurs amants, leurs frères ou leurs voisins, tous passent avant elles. Le sexisme, qui était de coutume autrefois, fait donc partie intégrante de l’atmosphère qui règne sur cette tragédie.
L’auteur maitrise son sujet et manie avec dextérité sa plume. La lecture est agréable et entraînante. C’est indéniable, Jean-Michel Guenassia possède un véritable savoir-faire dans la narration. Son travail de documentation et son imagination m’ont fait voyager dans le temps et dans l’Histoire de l’art.
Les éditions
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La valse des arbres et du ciel [Texte imprimé], roman Jean-Michel Guenassia
de Guenassia, Jean-Michel
Albin Michel
ISBN : 9782226328755 ; 18,00 € ; 17/08/2016 ; 304 p. ; Broché -
La valse des arbres et du ciel [Texte imprimé], roman Jean-Michel Guenassia
de Guenassia, Jean-Michel
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253073710 ; EUR 7,40 ; 07/02/2018 ; 288 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (6)
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Une histoire d'amour sous fond d'Impressionisme
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 14 mai 2018
Tout ceci est donc assez intéressant.
Cependant le cœur du roman, à savoir l’idylle entre Van Gogh et Marguerite Gachet, la narratrice, ne m’a pas emporté. Il faut dire que j’ai du mal avec les histoires d’amour en littérature, sauf exception: Un jour ou encore 37°2 le matin par exemple. Les amateurs du genre, eux, apprécieront, pour ma part, cela n’est pas ma tasse de thé.
Une lecture anodine en somme et je dois bien reconnaître trouver cela dommage lorsque l’on sait ce dont est capable son auteur.
la valse des arbres et du ciel
Critique de Challenge (, Inscrite le 18 février 2017, 69 ans) - 11 mai 2017
Ce livre raconte une époque; la condition des femmes;et la première guerre mondiale qui approche
Un roman empli de charme
« Cette légende d'artiste maudit qui n'est qu'une imposture. »
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 20 février 2017
Il confie à Marguerite Gachet le rôle de narratrice, un vieille femme qui au soir de sa vie se souvient de la rencontre qui à 19 ans a bouleversé sa vie et vient témoigner d'une réalité qu'elle est désormais seule à connaître . Une Marguerite au caractère bien trempé, amoureuse de Van Gogh et prête à tout pour devenir la compagne du peintre de 18 ans son ainé et échapper ainsi à la tyrannie de son père .
Le romancier propose au lecteur une version inédite de la mort du peintre, ainsi qu' une image désacralisée du « bon » docteur Gachet, montré ici comme un collectionneur cupide et non plus comme l'amateur éclairé, ami désintéressé des impressionnistes .
Quant à l' artiste, il en donne un portrait aseptisé, bien loin du mythe du peintre possédé par la folie . La seule fureur dont il témoigne c'est celle de peindre.
Guenassia - et c'est une des grandes qualités de l'ouvrage- réussit parfaitement à cerner le geste du peintre, son corps à corps avec la toile sur laquelle les arbres en viennent à vivre, vibrer, trembler , danser « une sarabande endiablée » avec le ciel.
Rares sont les allusions à son passé psychiatrique, silence sur à son internement à Saint Rémy de Provence, rien sur son oreille coupée. Un détail pourtant qui ne devrait pas échapper au regard d'une amante …..
Pourquoi pas, il s'agit d'un roman et non d'une biographie.
Ce roman intéressant m'a semblé toutefois inégal.
S'il comporte nombre de passages longs, répétitifs et très romanesques, décrivant l'exaltation amoureuse de cette jeune fille qui aime pour la première fois , c'est surtout un roman bien ancré dans les années 1890 grâce aux extraits de journaux d'époque qui s'intercalent au milieu du récit, extraits suffisamment courts pour éclairer sur le contexte politique, moral et culturel sans briser le fil de la narration .
Enfin , au travers du personnage de Marguerite, frondeuse qui souffre du carcan imposé aux femmes de son temps, l'ouvrage constitue un bon document sur la condition féminine à la fin du 19e siècle
Un roman à découvrir !
La dernière danse
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 9 janvier 2017
Une bien jolie interprétation des derniers jours de Vincent Van Gogh par le regard de Marguerite Gachet.
En parallèle à l'histoire, l'auteur décrit la vie lors de la fin du 19ème siècle.
J'ai trouvé cette lecture agréable avec un bémol toutefois... le père du club des incorrigibles optimistes peut faire beaucoup mieux.
La pudeur et les mystères d'un artiste tourmenté
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 18 novembre 2016
Pour le reste, je rejoints ce qui a été décrit avant moi. C'est le premier livre de cet auteur que je lis.
Il est intéressant.
Un peintre, une femme, une époque
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 13 novembre 2016
On peut les acquérir ou les emprunter à la bibliothèque sans commencer à les feuilleter ; ils sont à l’avance une garantie d’un excellent moment de lecture. Ce roman historique n’échappe pas à la règle, l’auteur ne reproduit cependant plus des romans fleuve comme ses deux premiers. Il utilise aussi un mode plus didactique en donnant au lecteur des indications sur la mentalité de l’année 1890 en entrecoupant son récit d’articles de presse et d’extraits des innombrables lettres reçues ou envoyées par Vincent Van Gogh.
Comme dans « La vie d’Ernesto… », l’auteur, emporté par une forme de jubilation, profite clairement des espaces vides de l’histoire pour la remplir par une version romancée de ce qu’aurait pu être l’épilogue de la vie du peintre
Ce récit, raconté de la voix de Marguerite Gachet, son dernier amour, évoque les deux derniers mois de la vie de Vincent Van Gogh à Auvers-sur-Oise. L’auteur présente d’abord au cours des cent premières pages la personnalité de Marguerite, fille du docteur Gachet, veuf autoritaire et amateur d’art qui a recueilli le peintre convalescent.
Lorsqu’on rentre dans le vif du sujet, l’auteur donne sa pleine mesure pour imaginer, sur base d’une documentation assez fouillée, ce qu’auraient pu être les derniers jours d’un des plus grands peintres de tous les temps. On peut cependant être déçu par la chute qui est quelque peu en contradiction avec un courrier qui envisageait clairement une union entre Marguerite et Vincent, mais d’une manière ou l’autre, on recolle à la vraie histoire tout en rejetant la thèse contestée du suicide du hollandais.
Sans aucun doute un des meilleurs bouquins que j’ai lu ces derniers temps et dans la lignée de l’œuvre de Guenassia dont on espère encore d’autres merveilles.
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