L'arracheuse de dents de Franz-Olivier Giesbert
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Epopée d'un siècle entre révolution française et guerre de sécession
Personnage truculent et haut en couleurs, Lucile Bradsock écrit ses mémoires en 1876 à l'âge de 99 ans. Sa vie débuta dans les tumultes de la révolution française alors qu'elle travaillait pour un arracheur de dents à Paris. Très jeune déjà, elle fut prise d'envies de meurtres en guise de vengeance ou face à l'injustice. C'est ainsi qu'elle occit l'assassin de ses parents, puis plus tard celui de son premier mari, etc. Ses méfaits l'obligèrent à fuir régulièrement entre la France et les Etats-Unis où elle se retrouva confrontée à l'esclavagisme, puis plus tard aux massacres des Indiens et à la guerre de sécession.
Sa longue vie lui permit de côtoyer de grands hommes ou du moins, ceux qui firent l'histoire des deux côtés de l'Atlantique.
Cette épopée, suite d'aventures tantôt un peu décousues, tantôt improbables nous permet de balayer toute une époque riche en rebondissements et en combats. Ce roman regorge de sentences (pseudo-)philosophiques qui méritent parfois qu'on s'y arrête; il ravive des expressions de vieux français savoureuses et s'inscrit résolument dans l'humour, bien nécessaire parfois pour compenser les horreurs et atrocités de la révolution, par exemple. La fin est, je trouve, un peu abrupte. A lire !
Les éditions
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L'arracheuse de dents roman [Texte imprimé] Franz-Olivier Giesbert
de Giesbert, Franz-Olivier
Gallimard
ISBN : 9782070178940 ; 21,00 € ; 10/03/2016 ; 448 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (4)
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entre un roman farfelu et des faits historiques
Critique de Odile93 (Epinay sur Seine, Inscrite le 20 décembre 2004, 70 ans) - 25 août 2020
Les premières pages (et les dernières, du reste) avec les Indiens, Sitting Bull ... ne m'avaient pas convaincue et le personnage de Lucile, une très vieille femme, enjôleuse, arracheuse de dents, espionne, pétroleuse me paraissait ridicule quand ... quand l'histoire commence réellement pendant la Révolution Française.
J'ai comme l'impression que FOG s'est beaucoup amusé en imaginant cette histoire abracadabrantesque, à se mettre dans la peau de cette femme (même dans ses relations amoureuses !!!!). Mais c'est là la particularité, l'originalité de ce livre, mêler deux genres totalement différents, d'une part raconter une fiction déjantée et improbable et de l'autre relater des faits historiques tout à fait établis.
Et ça marche: l'humour versus la vérité historique !
Un bon moment de lecture, merci FOG !
Non !!!!!!!!
Critique de Faby de Caparica (, Inscrite le 30 décembre 2017, 63 ans) - 19 avril 2019
Plus qu'agaçant.
Je m'étais pourtant jurée que je ne lirais plus jamais du FOG!
La tentation du livre voyageur m'a punie... il retournera en boite à livres.
J'avais aimé " la cuisinière d'Himmler " , détesté " l'affreux " .. pour moi FOG c'est fini
Un peu de tout
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 13 décembre 2017
Puis elle traversera l’océan sur un bateau négrier (déguisée en homme) pour rejoindre l’Amérique.
Là c’est une toute autre guerre qui l’attend. Le sud et le nord se battent et s’anéantissent sur la question de l’esclavage. Le chemin de Lucile (devrais-je dire son autoroute) croisera Le général Lee, Grant, La Fayette, Washington et même Napoléon dont elle sera la maîtresse sur l’île d’Elbe.
Ces incroyables aventures donnent le tournis mais chaque situation est en soi parfaitement plausible. Giesbert respecte la chronologie, l’ordre des nombreux personnages et donne à chaque scène sa morale. On pourrait dire que l’auteur ne tire pas à blanc ; il y a de la leçon d’histoire dans l’air mais aussi un parler franc (et amusant).
Bilan mitigé mais lecture agréable.
Vivre cent vies
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 13 novembre 2017
En ce 25 juin 1876, il aurait été bon que le général connaisse un peu plus la longue vie de Lucile.
Née en 1777 dans un petit village normand chez un père métayer, c'est bien malgré elle, qu'avec son amie Agathe, la fille du baron maître de son père, elle se retrouve à Paris. Hébergée par un dentiste renommé, elle devient vite son apprentie et se retrouve dans le tourbillon de massacres, tortures et assassinats de la période révolutionnaire française.
J'avoue qu'à ce moment là du roman, grande fut mon envie d'abandonner la lecture devant la surabondance de faits historiques, de personnages célèbres et d'atrocités ; me demandant même si si la vie de l'héroïne n'était pas qu'un prétexte à une leçon d'histoire.
Lucile, pour sauver sa peau, quitte Paris, toujours accompagnée de son amie Agathe.
La terreur et son arrivée en Vendée nous donneront l'occasion de découvrir son professionnalisme dans le "bistournage" (la castration), expérience qui lui sera utile plus tard quand elle se retrouvera embarquée sur le Liberty, un navire négrier, mais qui lui permettra aussi de rencontrer l'homme de sa vie (enfin l'un des hommes).
Sa vie agitée continuera ainsi dans le lit des plus grands de ce monde, au milieu d'événements historiques majeurs, avec quand même quelques années de calme et de bonheur.
F.O Giesbert nous trace le surprenant et (trop?) rocambolesque destin d'une femme avec un mélange de grivoiserie et de faits historiques assez déroutant. J'avoue ne pas avoir forcément apprécié ce cocktail pas toujours très bien dosé au fil des époques.
L'écriture est fluide, l'utilisation d'anciennes expressions ainsi que quelques pertinentes réflexions rendent la lecture plus agréable.
"Contrairement à la légende, la vieillesse est le plus bel âge de la vie. Dommage qu'elle se termine si mal."
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