Le garçon qui n'existait pas
de Sjón

critiqué par Catinus, le 18 janvier 2017
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Se lit agréablement
L’action se déroule à Reykjavik ( Islande) du 12 octobre au 6 décembre 1918. L’Islande craint que la guerre atteigne ses rives. Elle est surtout confrontée à la grippe espagnole qui fait des ravages. Mani Steinn (Pierre de Lune) est un jeune adolescent islandais solitaire et homosexuel. Il découvre petit à petit le cinématographe et le pouvoir qu’a sur nous l’art en général.
L’auteur de ce court roman, Sjon, est un poète et romancier islandais. Il est également parolier de la chanteuse Bjork.

Se lit agréablement.

Extraits :

- Il sort le coffre de sa cachette, le pose sur la table de nuit et l’ouvre, dévoilant une tête humaine au visage rougeaud et dont les cheveux retombent en boucles. Le gamin se reconnait. Le « client » s’allonge, sort la tête du coffre et la pose sur l’oreiller à côté de lui, puis remonte sa couette jusqu’au menton. La tête ouvre les yeux. Depuis l’oreiller, le gamin voit son corps endimanché et décapité debout au chevet. Sa tête se met à rire et son corps est secoué par des quintes.

- Il est évident que ce jeune homme n’est pas comme la plupart des gens … Il est homosexuel … c’est-à-dire qu’il souffre d’un mal terrible , il n’éprouve de désir que pour ceux qui appartiennent à son sexe … pour les gens normaux, la chose est dégoûtante … Nous savons que dans ce cas … le corps est tout aussi perturbé que l’âme. (….) A mon avis, il faut mettre en garde les gens … contre le cinéma … il semble que son abus engendre un développement de l’homosexualité.