Harley Quinn : Tome 1 Complètement marteau
de Amanda Conner (Scénario), Jimmy Palmiotti (Scénario), Collectif (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 17 avril 2017
( - - ans)


La note:  étoiles
HUMOUR TRÈS DÉCALÉ!
Au début de l’histoire Harley Quinn (le Dr. Harleen Frances Quinzel de son vrai nom), est une femme heureuse. Un de ses anciens patients, qu’elle a jadis soigné à l’asile d’Arkham, vient de décéder et lui a légué un immeuble de trois étages à Coney Island, situé à Brooklyn, New York.

Une aubaine pour notre ancienne psychiatre qui le temps de charger toutes ses affaires sur sa moto, décide de s’y rendre immédiatement et ainsi recommencer une nouvelle vie.
Malheureusement pour elle, les loyers des locataires ne couvrent pas de quoi payer les taxes dues, les impôts fonciers, l’assurance et les ordures ménagères. Harley doit donc se résoudre à trouver du travail si elle veut rester la propriétaire de l’immeuble…

Il en faudrait bien plus à notre psy pour lui faire peur. Elle ne trouve donc pas un mais deux travails. Comme joueuse dans l’équipe de roller derby locale, et comme psychiatre à « Esprit Libre » une maison de repos médicalisée. Tout irait donc bien dans le meilleur des mondes pour Harley si, après de nombreuses tentatives d’assassinat, elle ne découvrait que sa tête a été mise à prix deux millions de dollars…

Cette BD ne ressemble à aucune autre. Rien que le début p. ex. est absolument incroyable. Ainsi, Harley Quinn est, au début de l’histoire, dessinée par une vingtaine de dessinateurs différents (ainsi que des encreurs, d’ailleurs…), chacun dessinant une page où Harley se retrouve dans un scénario et une situation différente. Les costumes d’Harley, son âge, la façon dont elle est dessinée, tout change! Harley brise alors le quatrième mur et s’adresse directement au lecteur, pour lui expliquer qu’en fait elle est à la recherche du dessinateur idéal pour son personnage, celui qui pourra tenir le rythme mensuel de ses aventures. Son choix s’arrêtant finalement sur Chad HARDIN.

L’histoire est à l’image de notre héroïne, c’est-à-dire complètement disjonctée et très décousue. Il faut aimer rire, et aussi le deuxième, si ce n’est le troisième degré ! Si la base est la vie de tous les jours d’Harley Quinn en tant que nouvelle propriétaire d’immeuble, elle part ensuite dans tous les sens, avec des histoires qui n’ont rien à voir les unes avec les autres (je soupçonne d’ailleurs le scénariste de l’avoir fait exprès)...
Citons, entre autre Harley qui essaye d’aider une patiente âgée à retrouver l’affection de sa famille, comment elle mène une campagne pour libérer des dizaines d’animaux voués à l’euthanasie, ou bien encore comment elle vient en aide au vieil espion en chaise roulante, Sy Borgman, pour débarrasser des derniers espions russes infiltrés aux USA.
Amanda CONNER et Jimmy PALMIOTTI arrivent même à glisser des clins d’œil ici et là, en forme d’hommages, à des grands classiques du cinéma, citons notamment « La guerre des étoiles » (1977) de George LUCAS, ou encore le « Batman » (1989) de Tim BURTON…
Quand je vous disais que cette BD ne ressemble à aucune autre…

Le découpage est typique d’un comics US, alternant p. ex. les pages entières aux cases les plus bizarres. Même chose d’ailleurs pour les couleurs de M. Alex SINCLAIR, absolument éclatantes, qui si parfois elles « arrachent » sont typiques de ce genre. Par contre je dois avouer que le personnage d’Harley est vraiment très bien dessiné. Sexy à souhait, belle, mignonne, la petite amie que tout le monde voudrait. Les visages sont toujours bien reconnaissables, et c’est la même chose d’ailleurs pour les autres personnages qui font des apparitions dans cette BD comme Poison Ivy p. ex. Les décors sont beaux, bien faits, bien terminés. Les détails abondants et on ne sait où regarder parfois dans certaines vignettes ! Rien à redire, les dessins de M. Chad HARDIN, c’est du grand art !

En fin de compte, j’avoue avoir été très agréablement surpris par cette BD et je me verrais bien lire la suite…