Chronosquad 02. Destination révolution, dernier appel de Giorgio Albertini (Scénario), Grégory Panaccione (Dessin)

Chronosquad 02. Destination révolution, dernier appel de Giorgio Albertini (Scénario), Grégory Panaccione (Dessin)

Catégorie(s) : Bande dessinée => Sci-fi & fantastique

Critiqué par Kabuto, le 11 juin 2017 (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 64 ans)
La note : 4 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (50 018ème position).
Visites : 3 680 

Non merci !

Malgré toutes ses qualités, je n’arrive pas vraiment à rentrer dans cette histoire décousue de voyage temporel. Les dessins ne m’y aident pas car ils sont dans un style que je n’aime pas et pourtant Panaccione a beaucoup de talent. Bref ! Ce deuxième album m’a paru un peu long et je suis passé à côté.

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Les éditions

  • Destination révolution, dernier appel [Texte imprimé] scénario, Giorgio Albertini dessin et couleur, Grégory Panaccione adaptation des dialogues, Simon Kansara
    de Albertini, Giorgio Panaccione, Grégory (Illustrateur)
    Delcourt
    ISBN : 9782756074146 ; EUR 25,50 ; 04/01/2017 ; 224 p. ; Album
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9 étoiles

Critique de Shelton (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 68 ans) - 20 octobre 2017

Quand vous ouvrez un premier volume de plus de 200 pages, quand vous savez – parce que maintenant les quatre volumes sont publiés – qu’il va y avoir trois autres volumes du même format, vous vous dites que l’univers dans lequel on va vous immerger devrait être conséquent, abouti et solide… Et, en fait, vous êtes loin du compte car il est aussi varié, profond, humain, distrayant, surprenant, politique, social, philosophique, historique et, même, métaphysique ! Oui, je l’avoue bien facilement, j’ai été bluffé par cet ensemble de quatre volumes, ChronOsquad de Panaccione et Albertini !

Lorsque j’avais rencontré Grégory Panaccione à l’occasion de la sortie du premier volume, je n’avais pas encore mesuré la solidité du tout. Je voyais cela comme le premier volet d’une aventure avec un aspect fantastique ou science-fiction car je voyais bien que ces voyages dans le temps n’étaient pas très réalistes… Je voyais aussi que Grégory était sur la défensive et voulait être interrogé sur cet album et non sur le précédent, Un océan d’amour, dont tout le monde avait vanté les qualités narratives visuelles… Maintenant, je comprends car d’une part cette bande dessinée est pour moi exceptionnelle et, d’autre part, elle a dû représenter pour le dessinateur un travail monstrueux !!! Chapeau l’artiste !!!

Alors, maintenant, reste à vous convaincre d’ouvrir ChronOsquad et, pour certains, à aller au-delà d’un graphisme que, peut-être, ils n’apprécieraient que modérément… On pourrait commencer par quelques lignes simples qui donneraient le cadre général. On est dans une société occidentale qui maitrise les voyages dans le temps et qui en a fait une utilisation touristique : allez passer un week-end dans la Rome des empereurs, allez séjourner dans le Crétacé et partez à la chasse aux dinosaures… Relativement simple à comprendre et très vite on comprend bien que la sécurité est un point capital de ces voyages car il ne faudrait pas laisser en route un de nos touristes… Imaginez un pauvre homme devant survivre dans les temps préhistoriques !

On peut aussi dire que dès le premier volume, on est confronté à deux jeunes qui ont décidé de fuguer ensemble – oh les amoureux ! – et qui se retrouvent ainsi « perdus » dans l’antique Egypte… Mais comme les parents de mademoiselle sont assez riches et importants, cela crée très rapidement un certain problème de taille… Il va falloir faire intervenir très vite les fameuses ChronOsquad pour les retrouver ! Mais ces derniers sont surchargés et dans l’équipe d’intervention, il faut glisser un petit nouveau, Bloch…

C’est ainsi qu’un débutant, plutôt un intellectuel et historien va vivre un baptême du feu de Dieu. Il faut retrouver des « disparus volontaires » et la mission va aller de Charybde en Scylla pour connaitre, si ce n’est un fiasco d’enfer, au moins un échec cuisant…

A partir de là, les mots vont me manquer pour rester objectif, ne pas vous spoiler l’histoire, ne pas tomber dans le lyrisme total et garder mon sang froid… Si ce n’est pas le cas, je risque la rechute, me précipiter sur les quatre albums et reprendre ma lecture… Car je vais être d’une clarté totale avec vous, j’ai adoré !!!

On est parfois dans le voyage dans le temps classique mais il arrive que l’on glisse quelque peu par mégarde dans la réflexion philosophico-historique, que l’on bascule dans l’humour tendre ou féroce, que l’on réfléchisse à la position de la femme dans la société, que l’on médite sur l’histoire humaine depuis ses origine avec une pointe de religiosité à moins que l’on soit tout simplement dans la science-fiction politique ! Et comme c’est tout à la fois… on est à fond du premier au quatrième tome, de la première planche à la dernière !

Il nous faut maintenant parler de la narration graphique de Grégory Panaccione sans sous-estimer le travail du scénariste, Giorgio Albertini. Oui, décidément, ce dessinateur est hors norme car à chaque récit il trouve le moyen de surprendre les lecteurs, de les bousculer et de les faire chuter du haut de leurs certitudes… Fortiche le gars ! Je pense à Âme perdue, Match ou Un océan d’amour… A chaque fois un talent démentiel… et je pèse mes mots ! Découpage, trait, dynamisme de l’image, expression des personnages, sans compter que le scénariste lui offre des rebondissements et des changements d’époques presque toutes les trois ou quatre pages…

Donc, conviction maximale et attente avec beaucoup d’impatience car à Saint Malo, je vais avoir le plaisir de rencontrer, une fois de plus, Grégory Panaccione !

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