Mörk
de Ragnar Jónasson

critiqué par Tanneguy, le 15 juin 2017
(Paris - 85 ans)


La note:  étoiles
Crimes banals en Islande...
Un inspecteur est agressé aux environs de son poste de police, en pleine nuit sans témoins. L'enquête sera confiée à son prédécesseur et révélera quelques secrets bien enfouis. Le style du récit est plat, le lecteur suit docilement mais ne "vibre" guère, le dénouement est attendu !

Mais ce qui m'a le plus gêné c'est la peinture très négative des Islandais : violence, alcoolisme. Les couples ne se forment que pour songer rapidement à se séparer ! Ils ne sont quand même pas tous comme cela ?

Il existe de meilleurs auteurs et de meilleurs scénarios, mieux mis en scène.
Dans la lignée de Snjor (1er livre) 8 étoiles

J'ai vraiment apprécié le roman surtout pour son atmosphère. Si l'intrigue n'est pas nécessairement des plus haletante, la description correspond exactement à la vie d'un petit village dans le nord de l'Islande.
Comme expliqué dans ma critique de "Snjor", nous avons fait l'Islande à trois reprises pendant 1 mois et on retrouve vraiment ce climat détaillé dans le livre. Lorsqu'on "parle" avec les Islandais(es), c'est exactement ce genre de vie que l'on entend raconter. Je pense qu'il faut être né en Islande pour pouvoir y vivre (surtout en hiver).
Avis donc quelque peu subjectif !

Usdyc - Bruxelles - 68 ans - 7 février 2024


Meurtre dans l'un des pays les plus sûrs au monde 6 étoiles

Voilà une histoire plaisante dans un cadre assez particulier : une ville perdue au nord de l'Islande, l'un des pays les plus sûrs au monde.
Et voilà qu'un meurtre y est commis. Il a donc l'effet d'une bombe pour la communauté de Siglufjordur, d'autant plus que la victime est un policier.
L'auteur s'attarde tout autant sur le mécanisme ayant mené au meurtre que sur les différents protagonistes. Le style est plus lent et plus calme que les polars habituels. Par petites touches, l'auteur décrit les personnages dans ce qu'ils ont d'intime. D'ailleurs les personnages sont crédibles car proches de la réalité : ici, nul agent de la force publique au caractère trempé dans l'acier et aux compétences martiales maintes fois mises à l'épreuve.
C'est une lecture reposante entre deux autres livres policiers plus "électriques".
La suite sur : https://youtu.be/MtdM7Ns3ASw

Vieux Chat - - 46 ans - 30 mars 2020


Violence en Islande et manque d'émotion 3 étoiles

On m'avait vendu Ragnar Jónasson comme étant le "nouvel Indridason".
Après avoir lu Snjór, j'étais impatient de commencer la lecture de Mörk, de retrouver l'atmosphère obscure de Siglufjördur, ses habitants, et de retrouver Ari Thór
J'attendais de ce roman au vu du résumé du suspense voire des frissons, soyons fou.

Malheureusement ce roman n'a pas tenu ses promesses, même si la lecture n'est pas désagréable le style est très simple, un peu trop même et surtout sans émotion.
L'intrigue est assez plate, le récit est sans relief dans le sens où les rebondissements sont peu nombreux, les personnages ne sont pas très profonds mis à part peut-être celui d'Elín, et surtout le dénouement est décevant à mon goût.

Certains éléments de l'intrigue sont intéressants mais pas assez exploités à mon goût, je pense surtout à l'histoire de Jódis, où là encore il n'y a pas assez d'émotion dans le récit.

Ce qui ressort le plus du récit c'est la violence en Islande, et en particulier la violence conjugale, que résume bien ce passage: "L'Islande, un pays paisible, sans violence? Conneries! C'est sûr, en surface tout à l'air tranquille, aimable, mais derrière les portes closes, c'est un secret embarrassant que l'on cache. La violence domestique. Et personne ne veut le reconnaître, encore moins en parler."

Haas Nigen - France - 32 ans - 11 août 2018


L'atmosphère n'y est même pas !!! 4 étoiles

Alors qu'il remplace son subordonné atteint de grippe, l'inspecteur Herjolfur détecte, lors d'une ronde nocturne, quelque chose de suspect dans une maison abandonnée. Il descend de son véhicule, se dirige vers la maison, mais il est aveuglé par une torche braquée dans les yeux, un coup de feu retentit, il s'écroule... Ari Thor averti par la femme de l'inspecteur qu'il n'est pas rentré part à sa recherche et le découvre gisant au sol très grièvement blessé d'un coup de fusil dans la poitrine. Seul policier de la petite ville du nord de l'Islande, il demande des renforts en suggérant l'inspecteur Tomas, son ancien chef.

Rien de bien transcendant dans ce policier classique par sa forme, comme il est de coutume dans les romans policiers venus du froid, l'enquête sans aucun indice piétine. Elle s'oriente dans un premier temps vers un trafic de drogue et suite aux relevés téléphoniques s'oriente vers un élu de la ville et son adjointe qui semble bien cacher des choses.

Pas de rebondissements spectaculaires l'enquête est linéaire, les deux policiers ne font pas de trouvailles spectaculaires. L'on suit bien en parallèle le journal d'un jeune homme interné dans un asile psychiatrique et l'on se dit quelques chapitres avant la fin qu'on tient une partie de la solution : qui cache quoi ?

L'enquête sur les notables révèle malencontreusement une information qui n'aurait pas dû filtrer et l'on a droit à un deuxième meurtre qui se révèle le seul piquant du récit.

L'ambiance pesante du premier ouvrage de l'auteur qui se déroulait en huis clos à cause des conditions météorologiques avaient apporté un peu de relief au récit, mais ici rien de tout cela et malgré l'hiver on ne retrouve pas l'atmosphère qui fait la marque de fabrique des polars venus du Grand Nord. Le dénouement sans vraiment être téléphoné ne surprendra personne au vu du peu de personnes interrogées lors du dénouement de l'enquête.

Rien de bien sensationnel du côté des personnages : Ari comme à son habitude a des problèmes personnels dans son couple qui empiètent comme c'est souvent le cas sur l'enquête. On n'échappe pas aux sempiternels clichés sur la police. Malgré ces quelques petites ornières la dynamique de lecture se révèle plutôt bonne, la plume de l'auteur efficace et directe.

Une enquête gentillette à suivre mais qui ne restera pas dans les annales. A prendre plutôt sur la plage ou dans les transports en commun.

Goupilpm - La Baronnie - 67 ans - 21 décembre 2017