Jeune fille à l'ouvrage
de Yôko Ogawa

critiqué par Catinus, le 29 juillet 2017
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
De qualité inégale ...
Dix nouvelles de qualité inégale.

A pointer :
« Aria » : chaque 12 février le jour anniversaire de sa tante, un neveu rend visite à sa parente dans la montagne japonaise.
« Transit » : une japonaise est allée en France, le pays de son grand-père juif qui vient de décéder.
« La crise du troisième mardi » : une jeune japonaise asthmatique rencontre un vendeur de bijou.

Extraits :

- Kanreki en japonais. L’anniversaire des soixante ans, cinq fois douze, représente un tour complet des douze signes du calendrier chinois : souris, vache, tigre, lapin, dragon, serpent, cheval, mouton, singe, oiseau, chien, sanglier - selon les cinq éléments : bois, feu, terre, métal, eau.

- Autrefois, j’étais incapable de m’imaginer vivre jusque soixante ans. Mais maintenant que je les ai, cela ne me fait pas grand-chose, finalement.

- A ses pieds, le cheval de bois se serrait contre lui en silence.
des nouvelles du japon 10 étoiles

Dix nouvelles de l’auteure des "Tendres plaintes", différant par le style et le sujet mais toutes empreintes du même mystère et de la même délicate sensibilité. De la plus étrange, "Ce qui brûle au fond de la forêt", nous en apprenant de belles sur l’anatomie de notre oreille, à la plus cruelle, "Morceaux de cake", elles raviront les aficionados de cette représentante majeure de la littérature japonaise contemporaine. Une lecture à savourer, en prenant son temps et se laissant imprégner par cette atmosphère si particulière, admirablement rendue par la traduction.

Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans - 8 mai 2023


Comme une porte laissée ouverte 8 étoiles

Un recueil de nouvelles ayant pour thème central la fuite du temps , chaque nouvelle faisant référence à l'enfance, au passé , aux hésitations de la mémoire . Le lecteur se trouve introduit à chaque fois dans un court moment de vie, souvent lors d'une rencontre ou de retrouvailles et termine sa lecture en ayant conscience que ce qui s'y est déroulé n'est pas terminé et laissera une empreinte sur la vie des personnages .

Yoko Ozawa a l'art de créer une atmosphère impressionniste sans rien qui pèse ou qui pose, faite d'images mouvantes , de notations sensorielles baignées d'une forme de mystère qui laisse au lecteur dans un sorte d'état flottant, la porte ouverte pour imaginer une suite à ce court moment .

Un recueil au charme discret , à la douce poésie qui capte l'invisible .

Alma - - - ans - 30 avril 2020