Un bon écrivain est un écrivain mort
de Guillaume Chérel

critiqué par Marvic, le 5 août 2017
(Normandie - 66 ans)


La note:  étoiles
Savoureux !
Pas besoin d'être un grand lecteur pour reconnaître les héros de ce pastiche. Les prénoms sont identiques et les noms à peine déformés de 10 écrivains parmi les plus célèbres de France et de Belgique.
Invités par une lettre flattant habilement chaque ego, un certain Cognito leur promet un week-end sympathique dans un ancien monastère des Alpes Maritimes.
Le trajet permettra de dresser un portrait de chacun d'eux, portrait qui sonne incroyablement juste ; proximité et distance habilement entretenues, alternance de "vacheries" et de tendres gentillesses.

Tout commence quand le célèbre animateur Augustin Traquenard qui doit animer un débat littéraire avec ces 10 auteurs célèbres, agresse verbalement mais très violemment Christine Lego qui elle-même agresse l'invité d'honneur Jean de Moisson. Le débat, après ces échanges-règlements de compte, tourne court, provoquant le départ des spectateurs et animateur, imposant à tous ces égocentriques narcissiques un huis-clos angoissant. L'occasion de révéler leurs véritables personnalités, leurs travers et leurs qualités. La voix de leur hôte inconnu dénonçant les défauts de chacun.

Le pastiche du plus célèbre roman d'Agatha Christie continue avec une curieuse comptine, dix petites statuettes et des disparitions inquiétantes.

C'est agréable et drôle même si je suis restée un peu sur ma faim quant au sort des personnages, à la légèreté de l'intrigue de ce roman singulier (classé dans la catégorie des romans policiers).
Je serais curieuse de connaître les réactions des auteurs concernés par ce divertissant et réjouissant roman que même Beigbeider n'a pu éreinter.