Mercy, Mary, Patty
de Lola Lafon

critiqué par Anna Rose, le 31 août 2017
( - 52 ans)


La note:  étoiles
L'histoire édifiante de Patty Hearst revue et revisitée
Le 12 février 1974, Patricia Hearst, petite-fille du célèbre magnat de la presse William Randolph Hearst, est enlevée contre rançon par un groupuscule révolutionnaire, l'armée de libération symbionaise (SAL). En avril elle accompagne ces ravisseurs dans un braquage de banque - la video surveillance permet de la reconnaître. L'Amérique entière parle alors de syndrome de Stockholm, situation où les agressés développent des sentiments de sympathie, d'affection, voire d'amour, de fraternité, de grande compréhension vis-à-vis de leurs agresseurs.

L'héroïne du livre n'est pas Patty Hearst mais une professeur d'université américaine Gene Neveva, en poste pour une année en France et qui est chargée par l'avocat de la famille Hearst de rédiger un rapport à l'occasion du procès qui doit bientôt s'ouvrir à San Francisco. Gene recrute Violaine, une jeune étudiante française, pour l'aider à dépouiller et synthétiser le dossier confié par l'avocat. Il s'agit de trouver les éléments de preuve de la manipulation de la riche héritière américaine par ses ravisseurs.

La narration est complexe puisque l'auteur utilise une troisième personne pour écrire l'histoire. Passé les premières lignes, elle devient une agréable musique, donnant plus d'intensité à la lecture.