L'arbre aux haricots
de Barbara Kingsolver

critiqué par Moua, le 7 mai 2004
( - 46 ans)


La note:  étoiles
Un peu de simplicité
Non, la vie n'est pas facile. Non, on n'est pas tous beaux et intelligents. Oui, on continue notre route chacun à notre manière et finalement, on s'en sort très bien… ou pas bien.
Marietta est une jeune femme du fin fond des états-unis et, pour ne pas finir mariée-3 enfants avec l'agriculteur-d'à-côté décide de tenter sa chance ailleurs. Armée de son franc parler et de sa simplicité, elle décide de laisser sa vieille coccinelle la conduire là où l'herbe est plus verte et lui choisir un nouveau prénom… C'est drôle, très critique sur l'Amérique, et surtout très optimiste!
Roman arc en ciel 10 étoiles

Quatrième de couverture :

Taylor Greer n'a pas l'intention de finir ses jours dans le Kentucky, où les filles commencent à faire des bébés avant d'apprendre leurs tables de multiplication. Le jour où elle quitte le comté de Pittman au volant de sa vieille coccinelle Volkswagen, elle est bien décidée à rouler vers l'Ouest jusqu'à ce que sa voiture rende l'âme. C'est compter sans le désert de l'Oklahoma où. sur le parking d'un bar miteux, elle hérite d'un mystérieux balluchon : une petite Indienne.

On est à Tucson dans I'Arizona , Taylor a les yeux grands ouverts, de l'énergie à revendre et une bonne dose d'humour. Dans un garage un peu spécial, elle va rencontrer à la fois la générosité et l'inacceptable, et trouver l'espoir de garder celle qui est devenue son enfant, la petite Turtle.

«L'Arbre aux haricots» est une histoire de rire et de peine, un magnifique début pour une nouvelle romancière contemporaine. La suite des aventures de Turtle et de sa mère a été publiée sous le titre «Les Cochons au paradis».

Mon avis :

Un roman arc en ciel. On passe de l'inquiétude, à l'éblouissement face au courage de Taylor, de la joie à la tristesse.

La fin du roman riche en émotion m'a tout simplement mis les larmes aux yeux. Un roman qui dépeint la vie. Il n'est pas question de quelqu'un de très beau esthétiquement, très intelligent, mais tout simplement d'une personne qui parait réelle tellement elle est humble, simple et belle intérieurement.

Mcchipie - - 47 ans - 10 mars 2014


Bilan en positif 9 étoiles

Ce que je retiendrai de ce livre, c’est sa douceur. Il y a des moments terribles, bien sûr, mais ils sont tous dépassés, ils se soldent tous par du positif. Pour certains personnages, la note est salée. Je pense à Estevan et à Esperanza qui ont fui la Colombie, laissant derrière eux leur petite fille ; je pense à Turtle, fillette de trois ans qui a déjà subi quelques atrocités. Mais que ce soit pour les personnages cités ou pour les autres, dont l’héroïne Taylor, la paix s’impose à un moment ou un autre. Alors oui, c’est un roman optimiste, mais ce n’est pas un roman gentillet car c’est la détermination, presque la rage, de s’en sortir qui permettra cette issue positive.

Remarquons que les personnages sont presque exclusivement féminins. Une solidarité se tisse entre elles, faisant de la maison de Lou Ann un cocon chaleureux… même si la vie entre femmes n’est pas facile tous les jours ! L’humour sauve bien des situations et ça tombe bien, Taylor en a à revendre.

Bref, beaucoup de plaisir, un livre optimiste, et de sacrées bonnes femmes !...

Saint-Germain-des-Prés - Liernu - 56 ans - 17 janvier 2006


Belle histoire 8 étoiles

J'ai trouve ce livre intéressant, mais j'ai mis du temps au départ pour le commencer. Cela me paraissait un peu anecdotique.
En fait, j'ai beaucoup aimé, et je l'ai trouvé bouleversant et en même temps non dénué d'humour.
je vous recommande la suite "les cochons au paradis" : encore mieux !

Norway - Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes ! - 49 ans - 21 septembre 2004


Racines 7 étoiles

Après cinq années passées à compter les plaquettes dans un laboratoire d'analyse médicale Marietta décide de mettre les voiles. Elle sait qu'elle n'a pas trop le choix si elle souhaite échapper à cette fatalité qui voit la plupart des femmes du Kentucky condamner à devenir fermière ou femme de fermier. Et être entourée, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, de toute une ribambelle de gamins, car ici si "les femmes font des enfants c'est parce qu'elles se retrouvent enceintes".

Ce n'est pas sans peine qu'elle quitte sa mère, Alice, qui l'a élevée toute seule du mieux qu'elle a pu. Avec ses économies elle achète une coccinelle sans démarreur et sans vitres, et file en direction de l'Ouest en quête d'un avenir meilleur et plein de promesses. La première étant que plus elle s'éloignerait du Kentucky plus elle échapperait aux futurs maris éleveurs de porc. Elle décide de changer de prénom, une manière de consommer la rupture avec son ancienne vie, désormais elle s'appelle Taylor Greer.

Lors d'une halte dans un bar miteux situé en territoire Cherokee (Oklahoma), Taylor se voit remettre un enfant par une femme qui la supplie de l'emmener avec elle, grimpe dans une camionnette et prend la tangente avant que Taylor aie pu réagir. Complètement désemparée Taylor s'arrête dans un motel, et constate avec effroi que l'enfant, une fillette de 3 ans, est plongé dans une torpeur totale, couverte de bleus et ayant subit des violences sexuelles. Elle prend la décision de garder la fillette avec elle fermement résolue à la protéger d'un monde abject peuplé d'individus capables d'infliger des tortures à une si petite fille.

La petite fille accrochée à elle comme une petite tortue, Taylor file tout droit vers l'Arizona.
Son périple s'arrête aux abords de Tucson, lorsque les deux pneus arrière de sa voiture éclatent. Par chance Taylor et Turtle (le nom trouvé par Taylor en raison de la manie de la petite fille à toujours être accroché à elle) atterrissent dans un garage tenu par une femme du nom de Mattie. C'est là que Taylor, malgré de nombreuses difficultés au début, va pouvoir enfin espérer prétendre à une vie stable.

Un très bon premier roman qui parle des gens de condition modeste qui luttent pour survivre dans une société qui ne reconnaît que la loi du plus fort.

" Regarde ces types dans le parc, qui n'ont pas d'endroit où aller. Et ces femmes aussi. J'y ai vu des familles entières. Pendant qu'on est tranquillement chez nous à mettre les sacs plastiques hors de portée de nos enfants, ces femmes les récupèrent pour leurs enfants […] pour en faire […] des imperméables. Et elles leur ramassent de quoi manger dans les poubelles du Mc Donald. Et on dit que vivre, c'est déjà pas mal comme punition pour ces gens, mais non, il faut que les flics s'amènent le matin et les réveillent à coups de bâton. […] Et tout le monde qui crie, bravo, allez-y ! Que les plus forts gagnent. […] Nettoyez-nous tout ce quartier et que le diable emporte la racaille"

L'auteure aborde également le problème des réfugiés aux Etats Unis et notamment ceux qui fuient les dictatures sud américaines, souvent mises en place par les Etats Unis eux-mêmes.

Il y a une suite à ce roman : "Les cochons au paradis"

Heyrike - Eure - 57 ans - 2 juin 2004


Plaisir ! 9 étoiles

Lire ce livre a été un plaisir. C'est tout. C'est déjà bien, non ?

Manu55 - João Pessoa - 51 ans - 7 mai 2004