Yell
de Matthieu Biasotto

critiqué par Ayor, le 9 septembre 2017
( - 52 ans)


La note:  étoiles
Angoissant
L’histoire se déroule au nord de l’Écosse, plus précisément à Yell, une des îles composant l’archipel des Shetland, le climat y est rude et peu accueillant, la grisaille et la pluie règnent quasi sans partage.

Ce décor se révèle tout à fait propice pour un thriller fantastique, l’ambiance est sombre, glauque et sacrément malsaine. C’est, entre autres, un des points sur lequel l’auteur excelle particulièrement. Il instaure un climat oppressant, inquiétant qui jouit d’une tension ne se relâchant jamais. D’ailleurs il emploie un style propre à entretenir ce climat d’inquiétude permanente, avec des phrases courtes et percutantes, ainsi qu’un vocabulaire particulièrement efficace.

Autre élément d’importance : la couverture. Matthieu Biasotto le dit, c’est plus qu’un détail, c’est sur celle-ci que le futur lecteur jette son premier regard, porte un certain intérêt, et lit bien souvent le synopsis. Et concernant justement celle-ci, elle est particulièrement bien choisie, angoissante et révélatrice du contenu promis par la quatrième de couverture.

Au sujet de l’histoire, l’auteur met en scène des personnages originaires de Yell, se retrouvant quelques années après un drame ayant frappé l’un d’eux. Il s’agit d’une bande de jeunes désœuvrés, rongés à l’époque par l’ennui et le spleen, ne pensant qu’à boire et se défoncer, et parfois même sur un mode un peu libertin.

Il s’agit donc d’un roman mené tambour battant, angoissant, bénéficiant d’excellents rebondissements et d’un suspense absolument magistral.