Dust
de Sonja Delzongle

critiqué par Deleatur, le 16 septembre 2017
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Une (trop) grande densité
Hanah Baxter, profileuse, est appelée en renfort pour aider la police kenyane dans leur enquête sur ce qui semble être des meurtres rituels : de grandes croix de sang humain tracées dans la poussière. Avec ses méthodes très personnelles, et malgré l'hostilité de quelques-uns, elle apporte des éléments décisifs.
Ce gros roman est un pavé très fouillé, très riche, à l'intrigue complexe et aux nombreux personnages. On ne peut que saluer la manière dont le Kenya, cadre de cette enquête, est rendu : chaleur, poussière, violence... on a vraiment le sentiment de découvrir ce pays.
L'histoire souffre cependant d'une accumulation de détails qui finissent par provoquer une indigestion. Dès les premières pages on apprend que l'héroïne, Hanah, est française, qu'elle habite New York, est profileuse indépendante (ça existe ?), bouddhiste qui s'est aussi "approprié une superstition amérindienne sur l'étroite corrélation entre l'homme et la nature", homosexuelle, qu'elle a un chat et qu'elle a récemment vaincu sa phobie des avions grâce à une thérapie comportementale (détail qui n'a aucune espèce de conséquence par la suite). Nous n'en sommes encore qu'à la page 30, il y aura d'autres révélations ensuite (son enfance, son père, sa mère, son maître à penser, ses cours...), et d'autres histoires sur d'autres personnages qui alourdissent inutilement la lecture.
Bref, un sentiment mitigé mais un roman particulier - au moins par son cadre.
Enquête africaine 6 étoiles

Je découvre Sonja Delzongle avec Dust et ma première impression est assez positive en grande partie grâce à son héroïne très particulière dans son mode de vie et dans ses méthodes. Ensuite, ces mystérieuses croix sanglantes qui ont conduit Hanah au Kénya, forment une intrigue très prenante pour le lecteur. C’est donc un polar honnête et plaisant qui ne révolutionne pas le genre, mais qui est efficace.

Kabuto - Craponne - 64 ans - 28 avril 2024