L'Homme invisible - Tome 02
de Dobbs (Scénario), Christophe Regnault (Dessin)

critiqué par Shelton, le 15 octobre 2017
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
Belle adaptation !
Herbert George Wells – plus connu sous la simple signature H. G. Wells – est un écrivain anglais né en 1866. On le connait pour de nombreux titres comme La machine à explorer le temps, L’homme invisible ou La guerre des mondes… On le considère généralement comme l’un des pères fondateurs de la science-fiction aux côtés de Jules verne, Mary Shelley, Edgar Poe ou, plus tard, Orson Welles…

Ce qui est fascinant c’est qu’aujourd’hui ce romancier est beaucoup moins lu y compris de la part des jeunes amateurs de science-fiction… Alors, bien sûr, quand une collection de bande dessinée propose de s’attaquer aux principaux romans de H. G. Wells, je ne puis que surveiller cela de très près… Il est donc temps de commencer par L’Homme invisible !

Pourquoi commencer par L’homme invisible ? Tout d’abord parce que je n’ai jamais lu ce roman et que je n’ai que de très vagues souvenirs de la série télé… D’ailleurs, je dis « la série » mais il y eut de nombreuses séries, des téléfilms et même une version dessin animé… Comme quoi, le personnage est bien populaire !

Mais les lecteurs du romans sont peu nombreux et quand j’ai testé autour de moi, je me suis rendu compte que le caractère nocif du personnage créé par H. G. Wells est ignoré majoritairement… Là, dans cette adaptation bédé, il s’agit bien de retrouver le savant Griffin, le criminel Griffin, le démoniaque Griffin…

Alors, que vous dire sans enlever tout suspense de votre lecture ? Que l’histoire est celle d’un savant qui travaille sur l’invisibilité, qu’il va visiblement arriver à ses fins scientifiques et que tout cela va lui monter à la tête…

D’ailleurs, je n’avais jamais réfléchi à cette invisibilité. Ce qui est invisible, c’est le corps et donc pour être invisible, il faut être nu et donc, on a froid, tout simplement ! Surtout à Londres qui n’est pas réputé pour ses chaleurs ! Je n’avais jamais pensé qu’un des problèmes fondamentaux de notre homme invisible serait de se protéger du froid… Enfin, surtout à partir du moment où il serait en cavale…

Voilà, pour l’histoire très rapidement synthétisée, reste à parler des dessins et de la narration graphique de Christophe Regnault. Là, c’est pour moi un point très fort de cet album. En effet, l’histoire se déroule en Angleterre, à la fin du dix-neuvième siècle, et les décors sont magnifiquement rendus. De plus, comme il y a un aspect fantastique indiscutable, le dessin efficace de Regnault permet des effets spéciaux parfaits bien meilleurs que ceux des premières séries télé… A ce titre, une mention spéciale pour le second volet de l’histoire qui est parfait !

Pour moi, il reste une mission principale celle de lire immédiatement le roman L’homme invisible, dans sa version la plus proche de l’originale. Je pense que je vais faire l’impasse sur la version en langue de Shakespeare car je vais me rabattre sur la facilité avec une bonne traduction en français… Enfin, lors du prochain festival BD Quai des bulles, à Saint Malo, je vais aller interviewer Christophe Regnault et je lui dirai tout le bien que je pense de son dessin narratif, précis, dynamique, efficace que j’adore !