Depuis l'au-delà
de Bernard Werber

critiqué par Alapage, le 17 octobre 2017
( - 51 ans)


La note:  étoiles
Intriguant...
Extrait : Si les morts pouvaient continuer à vivre encore un peu en profitant de ce qu'ils ont compris à leurs derniers instants...

Gabriel se réveille un bon matin et remarque qu'il n'a plus d'odorat. Il se rend chez son médecin, et par le fait même, rencontre Lucy, une médium qui vient consulter pour une migraine. Sans préambule, elle lui annonce qu'il est mort. Elle ne le voit pas, mais ils peuvent discuter ensemble. Pour Gabriel, c'est le choc! Il n'arrive pas à y croire.

Gabriel retourne chez lui et se rend compte qu'il porte les signes d'un empoisonnement. Qui a tué Gabriel? C'est Lucy qui se retrouve responsable de mener l'enquête à sa place. En échange de quoi, Gabriel tentera de retrouver l'homme dont Lucy est amoureuse depuis plusieurs années.

Qui a pu vouloir tuer Gabriel? Son frère jumeau avec qui il entretenait une relation amour-haine? Son agent qui profite de son décès pour relancer les livres de Gabriel? Son ex-fiancée qui a tenté de revenir dans sa vie? Ou bien son pire ennemi, Moisi ce critique littéraire et écrivain qui ne cesse de crier haut et fort que les auteurs tels que Wells ne devrait pas exister?

Et puis, où a bien pu disparaître Samy, l'amoureux de Lucy? Après toutes ces années, elle l'aime encore et ne souhaite qu'une chose, le retrouver. Heureusement que dans l'au-delà, Gabriel a la chance d'avoir retrouvé son grand-père et ex-enquêteur. Tous deux partiront à sa recherche, mais peut-être qu'en fait Samy n'aimerait pas que Lucy le retrouve...

Bernard Werber réussit encore une fois à nous captiver tant par cette enquête sur le meurtre de son protagoniste, mais également avec tous les éléments sur la vie après la mort qu'il place au cours de son roman grâce à l'Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu.

Personnellement, j'aime bien prendre mon temps pour lire un roman de Werber. Bien souvent, son écriture me touche, m'oblige à prendre un temps d'arrêt et à relire la dernière phrase. Il nous oblige à prendre le temps de réfléchir. Je n’en ressors jamais indemne et c'est encore une fois le cas avec Depuis l'au-delà.

Sa plume est singulière et réfléchie. Il n'y a aucun mot placé au hasard. Son écriture peut sembler lourde en raison du fait qu'elle est analytique, mais en fait, je vois plutôt cela comme un auteur qui cherche à aller vraiment en profondeur.

L'intrigue est bien soutenue et les personnages uniques. Par contre, nous sentons quelques similitudes entre ce roman et Les thanatonautes. Mais au final, je suis immensément heureuse d'avoir reçu ce roman. Werber relève encore une fois le défi de m'intriguer, de me toucher et me faire réfléchir.
Un bon écrivain... 7 étoiles

"Un bon écrivain est un écrivain mort" pour reprendre le titre de Guillaume Chérel.
Gabriel Wells découvre avec effarement qu’il est mort. Mais grâce à Lucy Filipini, une médium, il garde un lien avec le monde des vivants. Un bien curieux marché va avoir lieu, entre l’auteur qui veut savoir qui l’a tué et la jeune femme qui veut retrouver l’homme de sa vie.
J’ai, comme le Rat des Champs, pensé au film Ghost, avec cette histoire d’amour entre un "fantôme" et une femme.
Peu habituée de ce genre littéraire, je n’ai pas été forcément convaincue par le côté romantique du roman ; je ne me suis néanmoins jamais ennuyée même si je n’ai pas retrouvé la force des "Fourmis".

Par contre, j’ai trouvé savoureux les échanges entre les Auteurs lors de l’affrontement des âmes errantes, qui ne s’est pas arrêtée aux mots.
L’auteur plaide avec force la cause des auteurs à succès systématiquement considérés comme de mauvais auteurs ; comme avec ce discours très moraliste d’un ectoplasme de serpent géant, ancien druide : "Nous sommes tous les mêmes. Nous sommes tous des raconteurs d’histoires. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise littérature. La littérature de l’imaginaire a besoin de style et de psychologie. La littérature qui privilégie le style a besoin d’imaginaire et de fantastique. Le fond et la forme ne sont pas antinomiques, ils sont complémentaires."

Agréable mais pas inoubliable.

Marvic - Normandie - 66 ans - 20 août 2018


Pas le meilleur Werber 4 étoiles

Je ressort de ce roman très déçue !
Après la géniale série des "nous les dieux", ce livre qui touche au même thème de l'au-delà ne fait que survoler la thématique. L'intrigue m'a fait tenir jusqu'à la fin, mais quelle chute décevante ! Dommage, car l'écriture est belle et précise. RDV au prochain roman Mr Werber !

Krys - France-Suisse - - ans - 28 novembre 2017


Un bon Werber 9 étoiles

Agréable lecture, un bon Werber pour ma part.
Le lecteur retrouve ici le tome XII de l''Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu".
Un roman dans la lignée du Cycle des Anges. Des personnages atypiques et attachants comme Bernard Werber sait les dépeindre.

Certes, certains passages sont un peu déroutants (le combat entre les personnages de la littérature classique et ceux de la SF notamment). Mais sinon, je trouve l'écriture toujours aussi limpide et le scénario surprenant.
Un roman avec un bon incipit et un bon excipit, à bon entendeur...

Parfois, on peut se demander, au fil de l'écriture, si Bernard Werber ne parle pas de lui au travers de Gabriel Wells...

Coper - - 41 ans - 29 octobre 2017


Depuis l'au-delà 2 étoiles

Où est passé l'auteur du magistral "fourmis" ou "Thanatonautes" ? Il y a tromperie sur la marchandise avec depuis l'au-delà. Remboursez !!!! La fin me déçoit tellement....

Milky - - 63 ans - 25 octobre 2017


Dommage 6 étoiles

Je suis très mitigé à la lecture de ce livre. Certes, il y a des choses intéressantes qui y sont dites, de façon plaisante et avec humour, mais le scénario, hélas est inconsistant, et le livre finit dans le grand guignol, avec des batailles homériques entre d'une part les écrivains encensés par l'académie française et la critique, et de l'autre, les auteurs de best-sellers, méprisés injustement par les premiers. On voit tout de suite à quel camp l'auteur pense se rattacher, mais il veut du beau monde avec lui, puisqu'il s'entoure d'Arthur Conan Doyle, de Lovecraft, de Pierre Boulle, et bien d'autres. C'en est presque puéril, et on se demande ce qu'il a pu arriver au génial auteur des "Fourmis". Reste une première partie assez sympa qui rappelle le film "Ghost" tourné il y a une vingtaine d'années avec Patrick Swayze et Demi Moore. C'est tout, et c'est peu. Dommage.

Le rat des champs - - 74 ans - 22 octobre 2017