Cappuccino à Ramallah : Journal de guerre
de Souad Amiry

critiqué par Tistou, le 13 mai 2004
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Journal de Guerre
Pour qui veut se faire peur avec la réalité proche orientale, et plus spécifiquement palestino-israelienne. Peur car ces petites nouvelles, ou plutôt tranches de vie, toutes datées entre le 17 novembre 2001 et le 26 septembre 2002 (c'est à dire les premières incursions israéliennes autour du siège de l'Autorité Palestinienne), laissent à penser que si quelque chose n'existe pas là bas, au moins actuellement (soyons optimiste), c'est une solution.
La situation décrite est terrible. Pas d'effet spectaculaire pour autant, mais l'impression paralysante que chaque petit acte de la vie quotidienne peut dégénérer en drame, par simple mauvaise interprétation de la partie adverse (israélienne ici en l'occurrence).
On n'est pas purement dans le domaine de la nouvelle, plutôt celui du témoignage. Pas le témoignage plombé ou baignant dans le pathos. Non, celui d'une architecte qui constate l'évolution du sort fait à son pays et dont on se demande bien comment cela peut finir.
"Le pire n'est jamais sûr". On voudrait en être persuadé parfois!
Humoristique et intéressant 9 étoiles

Ce journal intime de Souad Amiry est drôle, intéressant, aberrant, tel cette histoire de cappucinno à Ramallah, où le mec de Souad risque sa vie pour se faire un cappucinno à lui et à sa femme. Une petite pointe d'optimisme dans ce bain de sang israélo-palestinien.

Le petit K.V.Q. - Paris - 32 ans - 22 août 2004