Autoportrait de Van Eyck
de Élisabeth Bélorgey

critiqué par Sorcius, le 20 février 2001
(Bruxelles - 54 ans)


La note:  étoiles
Une découverte
Une écriture magnifique, imagée, recherchée sans en avoir l'air, tout simplement parfaite.
C'est à se demander combien de temps élisabeth Belorgey a mis pour écrire une pareille merveille, parce que chaque mot est à sa place, le seul et l'unique qui pouvait y être.
L'histoire est celle de Jan Van Eyck, ce peintre de génie du XVe siècle, qui, victime d'un accident, a perdu la vue. Il ne sait plus peindre et, complètement abattu, se met donc à écrire son autobiographie, comme il a peint auparavant son propre portrait. On plonge avec lui dans un monde oublié, en pleine fin du Moyen ge, un monde tout à fait fascinant, et on apprend avec bonheur l’histoire d'un personnage qui, à travers ses Ïuvres, est devenu immortel.
Quelle meilleure manière d'écrire l’histoire d'une vie qu’en donnant la parole à son acteur principal ? Le fait que ce soit Van Eyck lui-même qui s’exprime le rend plus proche, plus humain. Et même si c'est un roman, on sent qu’il est bien documenté et que chaque parole aurait pu être prononcée, chaque fait aurait pu réellement arriver, et que d’ailleurs, c’est peut-être le cas.
Combien de temps...? 9 étoiles

Tu poses la question...j'y apporte un élément de réponse: un certain temps! Blague à part, pas tant que ça. Elisabeth Bélorgey travaille dans l'édition depuis des années et à force de corriger les autres, elle a fini par se décider à écrire, ce qu'elle fait bien puisqu'après ce premier roman en est sorti rapidement un deuxième et que le troisième est pour bientôt! On ne s'en plaindra pas...tant que cette qualité reste.

Patman - Paris - 62 ans - 1 février 2002