Olympus Mons T02 - Opération Mainbrace
de Christophe Bec (Scénario), Stefano Raffaele (Dessin)

critiqué par Shelton, le 7 novembre 2017
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
Une très bonne série entre SF et Fantastique...
Le tome 2 de la nouvelle série de science-fiction de Christophe Bec, Olympus Mons, vient de sortir… et ce n’est que du bonheur pour le lecteur même si cela nous rend dingue et accros et que nous n’allons probablement plus dormir jusqu’à la sortie du prochain tome…

J’avais donc lu Christophe Bec – pour ne parler que des séries qui m’ont le plus marqué – dans Carême, Sanctuaire puis Bunker. Je ne veux pas limiter cet auteur à deux ou trois séries, mais j’avoue que ces exemples sont pour moi la preuve absolue de la qualité de cet homme et de sa capacité à créer du profond, du solide, de l’humain même si on est aux limites de l’humanité…

Aussi, quand j’ai appris que l’auteur repartait dans une série de science-fiction-fantastique chez Soleil, j’ai tout de suite réagi et demandé à lire… avant de rencontrer l’auteur et son dessinateur puisque cette fois-ci il allait travailler avec Stefano Raffaele, dessinateur italien. Lecture et rencontre furent alors à la hauteur de mes espérances et il est temps de vous parler de la série…

Plantons le décor de cette série Olympus Mons dont le premier volume pose les bases… On est en 2026, une équipe de chercheurs de trésors travaille dans la mer Baltique. Dans les profondeurs aquatiques, ils trouvent un artefact inconnu et surprenant. Pour ceux qui ne sont pas habitués, un artefact est en quelque sorte une construction humaine à opposer à une formation naturelle. Cet artefact va se révéler des plus mystérieux…

Dans le même moment, un médium au cœur des USA va avoir des visions liées à cet artefact… Enfin, sur la planète Mars où l’homme vient de poser les pieds, l’équipe d’exploration semble avoir trouvé les traces du passage – assez violent – d’un vaisseau spatial…

Reste à savoir si ces trois phénomènes sont liés entre eux et ce que tout cela signifie… d’autant plus que les auteurs s’amusent à nous parler aussi d’un phénomène étrange qui aurait permis à Christophe Colomb de découvrir l’Amérique…

Un très beau début de série et j’avoue qu’une fois que l’on est entré dans Olympus Mons, on n’est plus obsédé que par une seule chose : quand arrive la suite ??? Et elle est arrivée !

On va continuer à suivre les différents lieux et époques, à comprendre de mieux en mieux les anomalies, ces phénomènes étranges qui intéressent visiblement beaucoup les grandes puissances de la planète… Il faut dire que les alternatives ne sont pas plus réjouissantes les unes que les autres… Soit il s’agit d’une grande puissance qui veut attaquer les autres et on comprend alors que les Russes et Américains se regardent en chiens de faïence… Soit on est à la veille de l’invasion de la planète Terre par des gens venus de très très loin dans l’espace…

L’anomalie océanique, celle qui, au fond de la Mer de Barents, est l’objet d’une étude approfondie et dans quelques heures sera «ouverte», on va enfin savoir ce qu’elle abrite… et ne comptez pas sur moi pour vous en dire beaucoup plus… L’avenir est incertain, c’est une certitude !

Toujours aussi prenante, aussi bien dessinée, cette histoire de Bec et Raffaele est très bien construite et le lecteur est pris au piège des anomalies qu’elles soient sur Mars, au fond des océans ou sur le mont Ararat… Aucune chance d’échapper à son destin cruel, attendre le tome 3 avec impatience !

C’est avec ce genre d’histoire que l’on peut ressentir l’état d’esprit de nos anciens qui attendaient dans Spirou, Le journal de Mickey, Le journal de Tintin, Pif ou Pilote la suite de leurs histoires semaine après semaine… Oui, la bédé adore le mécanisme du (A suivre) ! Les auteurs de cet art narratif sont bien les dignes successeurs des feuilletonistes du dix-neuvième siècle !!!