Les impliqués
de Zygmunt Miłoszewski

critiqué par Phineus, le 25 décembre 2017
(Bordeaux - 87 ans)


La note:  étoiles
l'écrivain inspiré
Si ça intéresse on peut trouver la biographie de Miloszewski sur Wikipédia
C'est ce qu'on appelle un "auteur de thriller"
Disant cela on est loin du compte ou alors il faut ajouter : un des meilleurs aujourd'hui (avec Lemaître)
"les impliqués" c'est le premier livre d'une trilogie. Une histoire mais pas seulement.
A travers le personnage principal (que l'on retrouve dans les autre livres) Miloszewski poursuit une méditation heurtée, hésitante et passionnante sur l'existence, rien que ça.
Et puis l'écriture est remarquable, hors des vulgarités et des pénibles clichés du genre.
Passionnante est aussi l'évocation de cette thérapie constellationniste qui existe réellement et commence à avoir un certain succès, mélange de délires et de notions sérieuses venues des thérapies systémiques et qui s'imbrique étonnamment dans l'intrigue.
Bref un beau livre. Mais tout ceci est subjectif, bien évidemment.
Varsovie, 2005 8 étoiles

« Constellation familiale », ça vous dit quelque chose ? A moi, non, ça ne me disait rien. J’ai donc découvert cette … thérapie de groupe, développée par l’allemand Bert Hellinger, en même temps que je lisais ce polar polonais dans le cadre de mes lectures de polars de chaque pays du monde. Un peu par hasard donc.
Les impliqués est en même temps le premier opus d’une trilogie, avec en personnage récurrent le procureur Teodore Szacki.
Teodore Szacki, procureur en poste à Varsovie et spécialisé dans les affaires criminelles mène une vie insatisfaisante, à l’approche de la quarantaine entre une épouse elle-même fonctionnaire de Justice, une petite fille et une jeune maîtresse journaliste. Il ne sait pas trop où il en est. Et voilà que lui échoit l’affaire peu banale d’un crime commis lors d’une séance, donc, de constellation familiale. Un des participants est retrouvé sur les lieux de la thérapie collective avec une broche à rôtir enfoncée dans l’œil.
L’enquête, intriquée dans l’aspect très particulier de cette technique de constellation familiale, va nous faire évoluer dans la Pologne moderne et la psychologie du peuple polonais, apparemment peu appréciée de Zygmunt Miloszewski.
C’est très bien fichu, psychologiquement cohérent, et n’est pas gore pour un sou (si l’on excepte l’épisode de la broche dans l’œil de la victime !). Cerise sur le gâteau, ça remplit parfaitement mes objectifs de découvrir des aspects d’un pays en lisant des polars concernant ledit pays !

Tistou - - 68 ans - 7 octobre 2022