La Banque - Deuxième génération, 1857-1871 tome 4 - Le Pactole de la Commune
de Pierre Boisserie (Scénario), Philippe Guillaume (Scénario), Malo Kerfriden (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 1 janvier 2018
( - - ans)


La note:  étoiles
INTERMÈDE TRAGIQUE: LA COMMUNE DE PARIS
Alors que Paris est en train de se reconstruire par les bons soins du préfet Haussmann, nous retrouvons les deux branches de la famille Saint-Hubert toujours aussi antagonistes l’une envers l’autre!...

Au début de l’histoire Eugène Léomant est contacté par un certain Jean-Baptiste Jecker surnommé «Le banquier du Mexique». Celui-ci veut que l’agent de change l’aide à récupérer la dette de 75 millions de francs que le Juarez le nouveau président du Mexique refuse de lui rembourser. Eugène a alors l’idée de faire intervenir le Duc de Morny. Celui-ci doit intercéder auprès des plus hautes autorités françaises, afin d’obliger le président du Mexique à rembourser sa dette.

Eugène veut aussi intéresser à l’affaire son rival, mais néanmoins cousin, Théodore qui dirige maintenant de fait la BCI et ainsi réconcilier les deux branches de la famille. Celui-ci est intéressé, mais son père Christian s’y oppose toujours… Pendant que nos banquiers discutent intérêts, bénéfices, spéculation et profits, la révolte gronde chez le peuple qui a faim! Le spectre de la révolution refait surface et l’insurrection de la commune se prépare…

Ce deuxième tome conclut donc le deuxième diptyque de l’histoire de la famille Saint-Hubert. Cet épisode est plus «noir» que les précédents, on comprend vite que certains personnages vont devoir expier leurs fautes. L’histoire se termine non seulement avec la mort violente de plusieurs personnages principaux (n’insistez pas je ne vous dirai pas lesquels…), mais aussi sur un « twist » aussi inattendu que surprenant (eh non je ne vous dirai pas non plus lequel!...). La narration est toujours aussi linéaire et aussi fluide. Bien que parfois il y a de grands bonds dans le temps, le tout se lit de manière très agréable.Vous l’aurez donc compris, encore une fois Pierre BOISSERIE et de Philippe GUILLAUME nous livrent un scénario de haut vol, mêlant sans aucun problème l’histoire avec un grand H, avec l’histoire de la famille Saint-Hubert.

Côté dessins, Malo KERFRIDEN a au moins eu le mérite à me faire oublier «l’erreur» (ou devrais-je dire «l’horreur»…) Julien MAFFRE des deux premiers volumes. Les couleurs sont toujours aussi peu consistantes, mais au moins on voit enfin apparaître la couleur verte. Les décors sont toujours aussi « pauvres » (peut-on en effet représenter l’exposition universelle de 1867 à Paris en représentant avec un toit de tôle et 4 ampoules ? Voir Pg. 22), quand ils ne sont pas complètement absents comme P. ex. aux Pgs. 13/14 ou 23 ! Mais au moins les visages et les personnages sont bien dessinés et reflètent bien les caractères des personnages...

Rien à redire ici, ce volume est sans doute le meilleur de la série à ce stade de l’histoire, je suis donc curieux de découvrir la nouvelle génération de banquiers qui va apparaître dans le prochain diptyque.

P.S. : Tout comme les volumes précédents, et en raison de certaines scènes de violence et de sexe très explicites, présentes dans cette BD, celle-ci est plutôt réservée à un public adulte et averti.