Marlène
de Philippe Djian

critiqué par Darius, le 15 janvier 2018
(Bruxelles - - ans)


La note:  étoiles
les sales guerres américaines
Je ne connaissais pas Philippe Djian. Celui-ci ne m’a pas convaincu de lire un autre des ses livres.. En prenant connaissance des critiques de ses oeuvres précédentes, ce sont toujours les mêmes thèmes : les femmes, l'alcool, les coups foireux, la destinée de gens qui vont droit dans le mur..

« Yémen, Irak, Afghanistan. L’homme que l’armée lui avait rendu n’était pas celui qu’elle avait connu. Tout le monde savait ici comment ces histoires finissaient mais personne ne voulait y croire tant qu’un homme ne rentrait pas de là-bas avec une case en moins, flanquait tout par terre et restait couché toute la journée sur le canapé du salon, à regarder la télé en mangeant des chips. Et là, on comprenait. Le méchant tour de passe-passe. »

Voilà pour le côté « hommes », Dan et Richard. Du côté femmes, les deux sœurs, Nath et Marlène, ce n’est guère mieux : nymphomanes, surexcitées par le sexe..

Et on retrouve la même scène que dans un autre de ses livres, une jeune fille sortie de nulle part (mais ici, on la connait, c’est Mona, la fille de Nath et de Richard) qui entre chez Dan et saccage tout.. enfin, elle brûle le canapé … avant de se suicider parce qu’il n’a pas voulu d’elle…

Je n’aimerais pas être l’amie de Philippe Djian, trop sexiste à mon goût avec une idée très préconçue des femmes… D’ailleurs, on ne s’attache à aucun des personnages, on souhaite qu’ils aillent tous se crasher contre un mur, c’est ce qui peut leur arriver de mieux…
Un Djian qui s'essoufle 6 étoiles

Avec ce roman relativement récent de Philippe Djian se confirme l'impression d'un auteur qui peine à se renouveler. J'aime toujours autant le style et surtout le ton de cet auteur mais il manque ce je ne sais quoi qui fait toute la différence.
Pour une fois le personnage principal n’est pas écrivain mais un ancien militaire, sans que cela ait un réel impact sur le récit. On suit nos personnages, leurs relations, leurs réflexions jusqu’à cette fin sans rémission. J’ai apprécié le personnage de Marlène qui a bien des égards m’a fait penser à Betty de 37°2 le matin mais au-delà de cela je ne peux pas dire ne pas avoir aimé ma lecture mais disons que j’en attendais plus, tout simplement.

Sundernono - Nice - 41 ans - 9 décembre 2024