Les éditions dangereuses
de Michel Seyrat

critiqué par Jfp, le 20 janvier 2018
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
polar book
Le monde de l’édition est plein de surprises, dès lors que les intérêts financiers l’emportent sur la promotion de la culture. Les auteurs fétiches de la chaîne de librairies "Lecture" vont en faire les frais, lorsque le "patron", Jean-Bernard Brisseau-Brévent, surnommé "J3B", décide de les mettre à contribution pour booster les ventes en appliquant les recettes de la grande distribution. Certains abandonnent, d’autres, comme "Larry Dammer" (le pseudonyme de Paul Martineau), y voient un moyen d’arrondir confortablement leurs fins de mois, au prix de voir leurs œuvres réécrites par un… ordinateur ! Mais quels sont les réels commanditaires de cette vaste opération de marketing ? Une série de crimes va inciter notre auteur à succès à se pencher sur la mystérieuse organisation de "Lecture" et l’amener à côtoyer mafias russes et adorables vieilles dames nichées au cœur de la "Cité des Anges". On rit beaucoup à la lecture de ce polar niçois, cocasse à souhait, riche en rebondissements et d’un dénouement inattendu. On peut toutefois regretter les nombreuses fautes de grammaire qui émaillent le récit, classiques (fautes d’accord, de temps), mais impardonnables de la part d’un écrivain-libraire qui s’en prend aux dérives mercantiles du milieu de l’édition. Monsieur Seyrat, un peu de sérieux tout de même…