En attendant Godot de Samuel Beckett
Catégorie(s) : Théâtre et Poésie => Théâtre
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Dépouillement et burlesque
Samuel Beckett, Dublinois d'origine, a écrit cette pièce en français. C'est l'histoire d'une attente vaine... Vladimir et Estragon, deux clochards attendent un autre personnage énigmatique, Godot. C'est cette attente qui nous est montrée, les personnages s'occupent , se chamaillant, discutant, mangeant... Ils ne savent pas pourquoi ils attendent....mais ils restent quand même. On ne sait rien de Godot, et on apprend quasiment rien de Vladimir et Estragon, on devine et on ressent leur amitié.
Comment présenter autrement cette pièce? Je n'ai pas eu le bonheur de la voir en scène, mais sa lecture seule m'a laissée une vision de dépouillement dans les décors (un arbre) et une sensation de minimalisme travaillé. Elle possède aussi un côté burlesque indéniable. A découvrir ou redécouvrir.
Les éditions
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En attendant Godot [Texte imprimé] Samuel Beckett
de Beckett, Samuel
les Éditions de Minuit / Minuit
ISBN : 9782707301482 ; 7,30 € ; 31/12/1995 ; 124 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (32)
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L'ennui, l'attente
Critique de OC- (, Inscrit le 4 mars 2011, 28 ans) - 29 août 2014
On pourrait élargir et trouver dans ce livre une réflexion profonde sur la condition humaine, sur la croyance naïve à des lendemains meilleurs, tandis qu'une attitude positive consisterait dans une acceptation de ces moments creux et dans l'utilisation de ceux-ci comme moment de dialogue avec soi-même, etc. Mais cette pièce de théâtre fait partie de ces livres que l'on connaît et sur lesquels on pourrait écrire avant même de les avoir lus.
L'absurde, voilà à quoi se résume cette pièce de théâtre; le non-sens. Et à force de répéter que la vie est absurde, elle le devient et perd de son sens, en effet.
Une pièce qui me laisse perplexe
Critique de Aele77 (, Inscrite le 27 mars 2012, 28 ans) - 27 mars 2012
Je suis en seconde au lycée, et je viens tout juste de terminer cette pièce qui me laisse grandement partagée. En effet, dès que j'eus fini ma lecture, ma première réaction a été de chercher une interprétations aux personnages de Vladimir, Estragon, Pozzo et Lucky, et de découvrir si mon intuition sur Godot venant de "God" s'avérait exacte. Je fus donc satisfaite en lisant quelques critiques sur le net qui me confortait dans mon idée de départ, mais alors que je regardais quelle était sa dimension philosophique et métaphysique, j'ai lu une phrase qui m'a coupée dans mon élan. Apparemment Samuel Beckett n'avait aucune volonté de donner une signification à ses personnages pendant qu'il écrivait.
Eh bien personnellement je trouve ça un peu dommage, parce-que pour moi ce qui faisait l'intérêt du livre c'était cela, son sens caché et profondément philosophique sur la vie et la nature de l'homme attendant Dieu qui ne vient pourtant jamais...Si alors il n'y a plus de signification, je suis vraiment déçue, et je trouve ça même un peu exagéré de lui avoir attribué le prix Nobel pour cette œuvre.
Cette lecture restera cependant pour moi un bon souvenir, et je comprends que "En attendant Godot" ait un tel succès!
Voila une magnifique absurdité!
Critique de Carmen32 (Lyon, Inscrite le 19 février 2012, 34 ans) - 9 mars 2012
Samuel Beckett met en avant ici deux personnages pour le moins farfelus. Le lecteur est surpris par ces dialogues invraisemblables et loufoques et se laisse porter par les petites péripéties de nos deux amis
Petite, pas compliquée, cette pièce est à conseiller, surtout pour ceux qui aimeraient aborder le mouvement littéraire de l'absurde, dont l'auteur est un des chefs de file!
En attendant la fin, je te décris la vie.
Critique de R. Knight (, Inscrite le 18 janvier 2012, 29 ans) - 23 février 2012
-On attend...
-Qui ?
-On attend Godot.'
Voilà. Telle est la vie. L'absence, l'absurdité pure et dure.
Beckett dit lui-même ne pas connaître le concept de sa pièce : "Je ne sais pas qui est Godot. Je ne sais même pas, surtout pas, s'il existe. Et je ne sais pas s'ils y croient, les deux qui l'attendent."
C'est avec en tête ce détachement des personnages avec l'auteur que l'on lit cette pièce prodigieusement absurde.
Ainsi, il n'appartient qu'à nous de nous faire notre propre idée de ce Godot, de cette attente, de ces deux protagonistes.
De ma lecture je retiens donc que Godot est Dieu (Godot -> God. Cet 'homme' qui décide de la vie des deux héros. Qui viendra ou qui ne viendra pas, selon sa bonne volonté.), que l'attente est la vie (le début de l'attente : la naissance, d'où les questionnements, l'ingénuité des deux personnages. La fin de l'attente : la mort, que l'on ne voit pas dans cette pièce qui recommence inlassablement.) et Vladimir et Estragon représente les Hommes.
C'est tout un petit Monde qui joue sa vie quotidienne sous nos yeux. Et c'est magnifiquement réussi. Les faits quotidiens sont embrayés de façon totalement aléatoire, au point que l'on y comprenne plus rien. Des rencontres : Pozzo et Lucky. Des évènements : le petit messager. Et des saisons : cet arbre qui, d'un jour à l'autre, perd ses feuilles puis les retrouve. On vit en accéléré dans En Attendant Godot, et l'absurdité découle de ce fait.
Je suis probablement passé à côté...
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 25 janvier 2012
Une rencontre inouïe entre tous
Critique de Tim (Limas, Inscrit le 3 août 2011, 30 ans) - 4 août 2011
l'absurdité de l'humanité
Critique de Mannoulove (, Inscrite le 1 mars 2011, 34 ans) - 1 mars 2011
cette pièce théâtrale nous a fait sortir du théâtre ordinaire ou dirais-je plus précisément du théâtre classique qui nous a habitué à voir des personnages nobles , gracieux , polis ... En revanche Beckett nous présente 2 personnages qui sont à la base 2 clochards venus de nulle part , 2 hommes qui se retrouvent au milieu d'une route sous un arbre.
Ces 2 personnages qui seront accompagné de luky et pozzo par suite représentent l'être humain en lui-même c'est à dire l'humanité entière qui est basée sur l'absurde et sur la routine et qui nous fait patienter en attendant le grand jour de notre mort.
Jusqu'à aujourd'hui godot reste inconnu , certains disent que c'est Dieu d'autres disent que c'est une valeur , d'autres diraient que c'est un objet...
C'est ce qu'on a appelé alors le théâtre de l'absurde , le nouveau théâtre de Beckett et compagnie ( Ionesco, Camus ... )
Une pièce métaphysique essentielle
Critique de Chameau (, Inscrit le 10 novembre 2010, 44 ans) - 18 décembre 2010
Pas pour moi
Critique de John (, Inscrit le 2 novembre 2010, 34 ans) - 17 décembre 2010
Une merveille d'absurdité
Critique de Antalarion (Thuillies, Inscrit le 20 août 2010, 33 ans) - 29 septembre 2010
Conte métaphorique
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 27 juin 2010
En attendant une carte et une horloge.
Critique de Francanton (, Inscrit le 28 avril 2009, 35 ans) - 28 avril 2009
Le livre est une grande louange à la parole, celle qui nous unit sans que l'on n'y comprenne rien, comme dans le bruit assourdissant du café du coin. La parole qui nous rend frères. L'acte incarné se joue du quand, comment et pourquoi et abolit justement le temps et l'espace.
Mais EaG reste une oeuvre de théâtre avant tout car d'une profonde amertume physique tandis que les mots se veulent plus joueurs et réconfortants.
Absurde comme une vie
Critique de Stavroguine (Paris, Inscrit le 4 avril 2008, 40 ans) - 22 avril 2009
Quant à chercher une logique dans tout cela, dans cette histoire – si tant est que c’en puisse être une – de clochards qui attendent et ne font rien, n’y comptez pas, c’est peine perdue ! Quel est le sens de cet arbre qui fleurit en un jour, ou de ces chaussures qui ne bougent pas pendant six mois, de ce couple bizarre qui vieillit en une nuit ? Il est clair : aucun ! Beckett le dit lui-même, il n’y a aucun intérêt à chercher dans cette pièce un sens caché et élevé. Au diable, donc, ces élucubrations à propos d’un dieu francisé. Et d’ailleurs, qu’importe ? Qui que soit Godot, la seule chose utile, c’est qu’on l’attend, et que d’ici-là, il n’y a rien à faire.
Rien à faire que d’apprécier ce dialogue de sourds et l’absurdité de la conversation entre ces deux clochards liés par une tendresse mutuelle et surtout par la solitude. Car c’est elle, surtout, l’objet de cette pièce. Godot n’est qu’un prétexte ! Ce qui importe, surtout, c’est d’attendre et, ce faisant, de fuir la solitude, de se retrouver tous les soirs pour passer quelques heures ensemble, même si on n’a rien à se dire, si on se répète sans cesse. Peu importe qu’il nous pose tous les soirs un nouveau lapin, on sait que le lendemain, nous y reviendrons. Le lendemain peut être dans vingt-quatre heures ou dans six mois, de toute façon, il sera le même (« Vous n’avez pas fini de m’empoisonner avec vos histoires de temps ? C’est insensé ! Quand ! Quand ! Un jour, ça ne vous suffit pas, un jour pareil aux autres il est devenu muet, un jour je suis devenu aveugle, un jour nous deviendrons sourds, un jour nous sommes nés, un jour nous mourons, le même jour, le même instant, ça ne vous suffit pas ? »). Elle est bien normale, donc, cette confusion de Vladimir ou d’Estragon, ou des deux. Se sont-ils vus ici la veille ? Comment le savoir ! Le paysage est familier mais hier ou il y a six mois, c’est la même chose, durant ces six mois, chaque hier a été le même et le vide est partout, rendant tout familier.
Peu importe où l’on est et quand on y est, peu importe qui l’on attend, ce qui compte c’est qu’on attende et qu’en attendant, on soit ensemble pour échanger ces quelques mots, simple dialogue quotidien, parfois absurde, souvent drôle, mais sonnant toujours parfaitement juste.
En attendant Godot, c’est à ce titre l’anti-Huis clos. Ici, l’enfer, c’est d’être seul. On peut aller où bon nous semble, y compris ailleurs ; en plus, le décor est dépouillé, la scène et vide et le vide, comme le souligne Estragon, il y en a partout. Même ce saule nu n’est bon ni à pleurer ni à supporter le poids d’un corps. Et pourtant, on reste, même quand on se résigne à y aller, on ne bouge pas ; sans cesse on se dit qu’on devrait se quitter, mais toujours on finit par se prendre dans les bras. On refuse même de mourir de peur de laisser l’autre seul. On ne sait pas vraiment si on est amis – d’ailleurs, on n’a rien à se dire – mais on est ensemble, et c’est tout ce qui compte parce qu’ensemble, on trouvera toujours quelque chose à faire pour nous donner l’impression d’exister. En attendant Godot, il faut bien vivre !
Alors tant mieux si Godot n’arrive pas car sans lui, chaque jour, on continue à vivre. Et si tout cela n’a aucun sens, c’est encore mieux. Continuons à parler pour ne pas s’écouter et à se quitter pour se mieux retrouver - ça ne vaut pas moins que de s'exténuer chaque jour à gagner sa croûte. Et retrouvons-nous donc tous les soirs pour attendre Godot en sachant – en espérant – qu’il ne viendra pas. Car son sens et ses réponses, on ne les veut pas ! Tout ce qu’on veut, c’est continuer à vivre et à se retrouver ici chaque soir, où que ce soit et n’importe quand, pour passer le temps sans rien faire, parce que de toute façon, il n’y a rien à faire, mais au moins, comme ça, on ne s’ennuie pas !
Absurde
Critique de Ame134 (laval, Inscrite le 18 juin 2006, 37 ans) - 10 juillet 2008
Dépressif !
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 19 septembre 2006
Samuel Beckett était irlandais. Il nous a fait l’honneur d’écrire en français, cette pièce notamment. L’écriture n’est d’ailleurs pas d’une sophistication poussée. C’est plus dans le propos et la mise en situation que réside l’intérêt de « En attendant Godot ».
Difficile de présenter le propos d’une telle oeuvre tant le « visible », l’apparent n’est que le prétexte à allégorie. On nage dans l’absurdité à contre-courant. Quoi de passionnant dans des dialogues décousus de deux clochards (Estragon et Vladimir) et leur rencontre, principalement, avec Lucky et Pozzo. L’un esclave de l’autre, les deux déjantés. Du grotesque, de l’absurde, du désespéré beaucoup.
On est devant un arbre. Estragon a mal aux pieds et la seule chose intelligible de leur pourquoi ils sont là, qui reviendra comme un leitmotiv, c’est qu’ils attendent Godot. Se pendre ? Oui pourquoi pas, mais la corde … ? Et ponctuellement, un jeune garçon vient leur faire savoir que Godot ne viendra pas ce soir, demain …
Donc pas de premier degré. Après … Y trouvera chacun ce qu’il pourra. La condition humaine et son misérabilisme, la quête de Dieu, … Beaucoup, beaucoup de choses, c’est sûr. Comme soulever des cailloux dans le désert pour trouver des scorpions. Evidemment on en trouve ! Beckett est-il pour autant un désert ? (question stupide)
A mes yeux « En attendant Godot » présente cependant un inconvénient notoire, il me fiche un cafard profond. Genre celui conféré par les oeuvres de Boris Vian.
Je ne suis pas certain que ce genre de théâtre vieillisse bien.
voir la pièce avant de la lire?
Critique de Lig (Gouesnac'h, Inscrite le 23 juin 2006, 41 ans) - 22 août 2006
En effet, pour moi, le théatre est à voir sur scène avant tout.
Car cette pièce ( tout comme toute l'oeuvre de Beckett)est tout même particulièrement difficile à lire ( didascalies à foisons) et s'il l'on ne prend pas son temps, elle peut être achevée en 20minutes, laissant passer le meilleur... le temps de la reflexion. Car avant tout, En Attendant Godot est une reflexion profonde sur la condition humaine, la mort, l'attente, la vie donc. Mise en absurde.
Ma seule erreur est de l'avoir vue en Irlande, fière de la voir en version originale, pour apprendre ensuite que l'Irlandais l'avait écrite en Français !
Mais la pièce était magnifique, pas une minute longue pour moi, vraiment touchante, drôle et lourde à la fois.
Une pièce métaphysique sur la condition humaine
Critique de Albireo (Issy-les-Moulineaux, Inscrit le 14 janvier 2006, 47 ans) - 9 août 2006
Le grand intérêt de cette pièce est que l’on peut l’aborder sous deux tournures d’esprit opposées : on peut ainsi la trouver comique et considérer Vladimir et Estragon comme deux clowns tout en se disant : quelle farce, quelle bouffonnerie que cette attente perpétuelle ! Soit faire sienne l’errance infinie et absurde des deux clochards et partager avec résignation leur sort tragique qui est celui de l’Humanité toute entière.
"-Qu'est-ce que tu attends? - J'attend Godot"
Critique de Poupi (Montpellier, Inscrit le 11 août 2005, 34 ans) - 10 avril 2006
Vladimir est vivant, philosophe et optimiste ; Estragon quant à lui, est borné, fataliste et grincheux. Cependant, ces deux clochards, qui n'ont rien en commun, sont amis. Même eux le disent : ils ne savent pas pourquoi, mais c'est ainsi. Devant cet arbre dépouillé de ses feuilles, ils attendent (ce qu'ils rappelleront une bonne trentaine de fois dans toute la pièce "Pourquoi? Parce qu'on attend Godot!").
Arrivent d'autres personnages : Pozzo, l'aristo, avec son esclave pensant taré, Lucky. Ce couple est étrange aussi, Pozzo demandant aux deux clochards de le prier de rester, tout en leur disant qu'ils sont "corrects" pour des clochards, ayant égard à son statut à lui. Lucky nous gratifiera d'un monologue décousé insensé de trois pages sans ponctuations, tordant. Autre personnage : un petit garçon vient deux fois, nous dire que Godot ne viendra pas ce soir, en fait, mais demain soir.
En effet, Godot n'est pas Dieu, loin de là. Il n'est que le destin, et pour nos deux protagonistes, il est la mort, le Jugement. Plusieurs fois ils veulent se pendre, mais ne le font pas. Pourquoi? Parce qu'ils attendent Godot...
Pièce délirante, drame visionnaire? En tout cas un trèc bon moment de détente ou de franche rigolade, entrecoupée de petites pensées sur la société, sur "l'humanité" comme ils disent...
pas si mal
Critique de Echolivres (, Inscrite le 3 mars 2006, 34 ans) - 3 mars 2006
Où veut-il aller ?
Critique de Olyjesss (Toulouse, Inscrite le 8 janvier 2006, 39 ans) - 11 janvier 2006
J'ai trouvé cette pièce très ennuyeuse, sans intérêt...
En attendant 'Dieu' (GOD) m'a-t-on suggéré, mais je n'ai rien vu !
J'ai été très déçue donc, et je ne comprends pas la renommée de ce livre où l'auteur passe sans cesse du coq à l'âne !
comique sur la forme, tragique sur la forme
Critique de Elmejeco (, Inscrit le 5 juillet 2005, 36 ans) - 9 juillet 2005
j'ai opté pour la deuxième solution. En effet, les personnages sont livrés avec eux-mêmes dans un décor vide qui reflète l'immersion dans un monde et ne pas souvoir pourquoi. On est directement plongé dans l'action, car les personnages sont directement plongés dans l'existence. On a affaire à des dialogues totalement absurdes parce que notre existence est absurde.
A première vue, on ressent juste un désir de faire rire, par la dérision des personnages et les traits d'esprit qui pimentent la lecture. Mais, si sur la forme cette pièce est comique, sur le fond elle est en tous points tragique. L'humour est ici un outil didactique pour montrer le côté tragique de la pièce, et donc de l'existence.
Les dialogues ne riment à rien car Samuel Becket a voulu montrer, tout comme Ionesco, que les dialogues ne mènent à rien. La pensée est donc aussi absurde, en témoigne le monologue de Lucky. Ce mouvement a émergé à la suite de la seconde guerre mondiale car les promesses non tenues, et les "plus jamais ça" clamés à la suite de 14-18 ont amené ces dramaturges à montrer que parler ne sert à rien. Le "dieu est mort" de Nietchze représente vraiment l'idée que nous donne cette pièce car Vladimir et Estragon courent à leur perte et sont en proie avec eux-mêmes.
Certains disent que Gogot est l'image de Dieu (God), mais Samuel Becket dit finalement que Godot n'existe pas. Peut-être qu'il représente la mort...
J'ai livre par curiosité mais, cette histoire intriguante m'a donné envie d'en savoir plus. et contrairement à certains avis,
Ennuyeux ? Oui, mais...
Critique de Teardrop (, Inscrite le 25 mai 2005, 36 ans) - 25 mai 2005
Ce livre, c'est le vide. C'est la misère de la condition humaine qu'on nous renvoie en pleine gueule. Et forcèment, certains ne veulent pas comprendre, parce que ça peut faire mal...
Le message est intéressant et ce théâtre de l'absurde est un nouveau genre tout à fait intéressant.
Garder les yeux ouverts
Critique de Maria-rosa (Liège, Inscrite le 18 mai 2004, 69 ans) - 22 mars 2005
Vous avez touché du doigt l'essence même de Becket.
Pour ma part, je ne pense pas qu'une telle lecture à 16 ans, même si elle entraîne des réactions mitigées, soit négative. L'important est qu'elle suscite des réactions. On se construit aussi par ses dégoûts.
J'ai eu l'occasion de voir cette pièce de théâtre à l'adolescence et il est vrai que je ne possédais pas alors tout ce qui peut être nécessaire pour l'apprécier à sa juste mesure. Elle avait été largement commentée en classe et suscité pas mal de débats.
Elle est restée ancrée dans un petit coin de ma tête et des années après, je l'ai lue et relue, ai eu l'occasion de la revoir. Elle prenait corps, il me semblait que son sens se transformait au fil de ma propre évolution.
Cette attente de ce qui pourrait arriver, que l'on attend, que l'on commente et qui n'arrive jamais, je l'ai retrouvée dans "Le désert des tartares" de Dino Buzzati.
Lire et/ou réfléchir?
Critique de Samuel_Cramer (Paris, Inscrit le 20 mars 2005, 44 ans) - 21 mars 2005
Comment ôter le goût de la lecture aux ados
Critique de Guy61 (, Inscrit le 15 mars 2005, 63 ans) - 15 mars 2005
"Un jour, nous nous reposerons"
Critique de Fee carabine (, Inscrite le 5 juin 2004, 50 ans) - 3 novembre 2004
J'ai découvert le théâtre de Tchékhov il y a 12 ans, au pied du sapin de Noël et je m'y suis plongée avec bonheur, le sourire aux lèvres avec les pièces en un acte ("L'ours"...), la mélancolie avec "La Cerisaie" et l'éblouissement à la lecture de "L'oncle Vania", devant la vanité mais aussi la grandeur tragique de ce labeur sans fin de Sonia et de son oncle, et cet espoir de repos dont on se dit qu'il ne réalisera que dans la mort. Un éblouissement que je viens de retrouver à la lecture de "En attendant Godot". Vladimir et Estragon attendent, non pas le jour où ils pourront enfin se reposer, mais l'arrivée de Godot. Vladimir et Estragon ont faim, Estragon a mal aux pieds et il fait froid dans ce pays désolé quand la nuit tombe, mais ils restent là quand même à attendre Godot. Et pendant que Vladimir et Estragon attendent, Pozzo et Lucky s'agitent et courent dans tous les sens donnant à nos deux clochards un spectacle grotesque et vide de sens, mais qui fait passer le temps plus vite, un spectacle qui se répète d'un jour à l'autre sans que les protagonistes en conservent le souvenir, une extraordinaire métaphore de l'activité humaine. Et puis, si Godot ne vient pas aujourd'hui, il viendra peut-être demain, et en attendant, c'est toujours mieux de relever son pantalon....
C'est drôle et bouleversant, bref, c'est magnifique. Mais je m'en voudrais de troubler la sérénité fraîchement retrouvée de Saint Jean-Baptiste, alors je dois quand même faire un aveu: c'est que, quand j'ai vu au théâtre - il y a bien des années ;-) - "Fin de partie" du même Samuel Becket, eh bien, j'ai bien failli m'endormir aussi... Mais peut-être que ces pièces de Beckett sont tout simplement des pièces à lire, en savourant chaque réplique à son propre rythme, plutôt qu'à voir au théâtre.
Dommage
Critique de Elvire (Wavre, Inscrite le 19 novembre 2001, 80 ans) - 21 octobre 2004
Deux clochards ennuyeux
Critique de Saint Jean-Baptiste (Ottignies, Inscrit le 23 juillet 2003, 88 ans) - 17 octobre 2004
J'avais, il y a très longtemps, assisté à la pièce de Samuel Beckett en avant-première et je m'étais endormi. J'étais avec une copine qui m'avait traité d'abruti irrécupérable et ça m'avait flanqué un complexe sournois, qui a duré jusqu'aujourd'hui où je lis avec délice ces deux critiques éclair.
C'est vrai qu'on avait oublié de me dire que ce Beckett était "génial" et à cette époque c'était un illustre inconnu (du moins de moi). Je crois que depuis lors il a reçu un prix, sans doute le prix de bienfaiteur de l'humanité pour avoir découvert le moyen d'endormir les gens sans recours à la pharmacie.
Je m'étais bien aperçu qu'il y avait sur scène deux clochards mais leur côté "métaphysique" (?) m'avait échappé. Ils prononçaient un mot toutes les quinze secondes et, comme on m'avait dit que la pièce était étrangère et, comme c'était une avant-première, je croyais que le souffleur faisait une traduction avec un dictionnaire.
A cette époque il était de bon ton de dire "c'était sublime" quand on n'avait rien compris. On allait voir des films japonais ou suédois en version originale (je crois que ces gens ne comprennent pas leur propre langue tellement c'est compliqué). Moi, si j'avais osé, j'aurais plutôt dit "c'était sublime, j'ai bien dormi".
Ouf ! Je sors d'une longue angoisse, merci B1p et Kark Glogauer, je sais maintenant que je ne n'étais pas le seul à penser que ces deux clochards, métaphysiques ou pas, n'étaient venus que pour nous ennuyer !
La vie, pourquoi faire ?
Critique de Le Mont Carmel (Warsage, Inscrit(e) le 27 juillet 2003, 90 ans) - 16 octobre 2004
Les deux "héros" attendent ...quoi ?? Ils attendent ...qui ???
Pour celui qui ne peut pas trouver sens à la vie, cette dérision de l'existence est magistralement suggérée.
Beaucoup de questions cependant : que viennent faire les personnages annexes ? que représentent-ils ? Si quelqu'un peut me répondre ? merci.
citation
Critique de B1p (, Inscrit le 4 janvier 2004, 51 ans) - 3 juin 2004
"le comble de l'ennui"
comment reussir a faire lire ce que l'on ecrit pas ???
Critique de Karl glogauer (, Inscrit le 17 mai 2004, 50 ans) - 3 juin 2004
"le comble de l'ennui"
Simplement marrant!
Critique de FightingIntellectual (Montréal, Inscrit le 12 mars 2004, 42 ans) - 22 mai 2004
J'ai eu la chance de voir cette pièce montée au théâtre par les étudiants d'arts & lettres...et c'est simplement marrant! A voir, a lire! Beckett est un grand!
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Le théâtre selon Samuel Beckett | 2 | Fee carabine | 4 octobre 2005 @ 11:42 |